DU BIWA EN BOUCLE
Fan de film d'animation japonais, c'est avec entrain et sans attente particulière que je découvre pour la première fois un film de Masaaki Yuasa. Ce qui me frappe instantanément, ce sont les...
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le 29 nov. 2022
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Fan de film d'animation japonais, c'est avec entrain et sans attente particulière que je découvre pour la première fois un film de Masaaki Yuasa. Ce qui me frappe instantanément, ce sont les différentes techniques et la finesse de son dessin. A l'écran, les couleurs sont chatoyantes pourtant, je décroche rapidement de ma contemplation. En effet, après 20 min de démarrage, le film se transforme en comédie musicale assommante. Le son de l'instrument, le biwa, au départ plaisant à l'oreille devient l'enfer de Dante quand les musiciens jouent les trois mêmes notes en boucle. De plus, la mélodie des histoires contées par Tomona est répétée jusqu'à la fin du film, aucun renouveau... ce qui rend le film particulièrement agaçant et soporifique.
Le fond narratif reste intéressant : une morale sous-tendue par des personnages principaux défiant les coutumes, de la désobéissance civile, le dépassement des normes sociales et un twist intéressant entre la musique traditionnelle et le hard-rock quasi-punk.
Pour résumé, malgré le montage entre les flashes et les images fixes qui donnent un dynamisme enivrant et laissent apercevoir le folklore japonais, le film s'étire en longueur et s’éteint au fur et à mesure dans un travelling éternel et ennuyant. Le dénouement final nous laisse un goût neutre sans plus d'émotion. INU-OH est un film expérimental se voulant unique mais déséquilibré et se perd dans une énergie qui nous crève.
Pour ne pas rester sur cette note, j'aimerais voir son autre film Mind game pour me faire plus ample idée de son travail.
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le 29 nov. 2022
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