Zamperini : Un long chemin vers la liberté
Mention : Ennuyeux
Le titre de cette critique fait référence au récent biopic sur Mandela. Le parallèle est dû à un procédé académique semblable dans la façon de dresser un portrait idyllique. Il s'agit de deux parcours incroyablement d'embûches. "Un long chemin vers la liberté" parce que c'est ce que raconte Invincible, et pour souligner surtout la longueur dont souffre le film. Il y a aussi une comparaison possible avec 12 Years a Slave. Même pugnacité d'un héros en quête de liberté, même utilisation du son.
Cela-dit, la toute première scène est relativement excellente. C'est très dynamique. Bataille assez spectaculaire, la reconstitution est prenante. Avec donc un travail sur le son qui accentue la tension et le réalisme. Un plan séquence très réussi. Après ça se gâte.
Quelques aller-retour temporels entre la vie de coureur et la survie de soldat de Louie Zamperini. Cette alternance est pas inintéressante, cela met en exergue la fragilité de l'instant présent. Le montage semble quand même plutôt hasardeux et le contenu approximatif.
C'est toujours le problème des récits adaptés de faits-réels. L'authenticité est en question, l'intérêt aussi. Pourquoi ne pas retranscrire cette histoire à travers un documentaire et des témoignages des personnes concernées. Qu'est ce qu'il manque à la biographie écrite par Laura Hillenbrand ? Ce qui excède dans la transposition au cinéma c'est la signification donnée.
Il y a un sens spirituel qui ressort de cette mésaventure, c'est sacrément barbant. Le discours religieux est trop plein de fanatisme. La dévotion fait partie de l'histoire originale, c'est quand bien trop démesuré.
Le message de paix et d'amour n'est évidemment pas mauvais en soi, mais la façon de le délivrer est plutôt grotesque. L'amnistie largement défendue par Invincible n'est pas convaincante.
Note : 8/ 20