Louis Zamperini va vous hanter encore pendant un ou deux jours après avoir vu ce film ou en tout cas la façon dont il a abordé son histoire pendant et après les événements. Il est de ces grands hommes qui se sont révélés durant la Seconde Guerre Mondiale. De ceux au caractère bien trempé et à la foi en l'humanité jamais ébréchée.
Quel bel exemple que celui choisi par Angelina Jolie : un homme qui a connu les pires sévices (famine, sévices physiques & psychologiques …) et qui pourtant a su tenir et a su pardonner à ceux qui les lui ont fait.
Un beau personnage de cinéma en somme et Mme Jolie Pitt a su le déceler. Elle adapte donc son histoire sur grand écran avec une maîtrise que je ne lui soupçonnait pas forcément (je n'ai pas vu « Au Pays du Sang et du Miel »).
Voici donc « Invicible », un film au sujet passionnant donc. Mais je suis mitigé sur le traitement qui lui a été consacré.
Certes, les acteurs sont splendides : Jack O'Connell est impressionnant et la transformation physique laisse pantois (si elle n'a pas été fait par CGI, je ne me suis pas renseigné).
Quant au scénario, l'histoire parle d'elle-même : la vie de Zamperini est suffisamment complète pour que le film puisse avoir différents tableaux, de quoi ne pas s'ennuyer.
Cependant, la réalisation est très académique. Dans un sens, j'ai aimé : après tout, le sujet ne se prête pas vraiment à de l'originalité, ne serait-ce que par respect pour les protagonistes dont l'histoire est contée. De plus, ce biais là permet de faire passer les émotions que, semble-t-il, Angelina Jolie a voulu transmettre : fierté, courage, dureté, exaltation & pardon.
Cela dit, cet académisme fait que le film traîne parfois en longueur : certaines scènes sont parfois trop longue ou artificiellement allongée. Je pense que le film aurait beaucoup gagné à réduire un peu sa durée.
Hormis cette considération, le film fait passer avec brio le message que défendait Zamperini par son engagement religieux et par sa visite au Japon : le pardon. Enfin, avec brio, je m'entends, vous n'échapperez pas à un certain patriotisme américain.