Blind fate
Adapté à de multiples reprises, le motif de l’homme invisible est un fantasme à double tranchant, sur lequel Verhoeven lui-même s’est cassé les dents : l’occasion d’un exercice de style presque...
le 22 sept. 2020
54 j'aime
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Dans le hors champ, l’invisible est l’indicible pouvoir du prédateur. À couteaux tirés, Whannell reconstruit le mythe de l’homme sans ombre. Whannell dans un thriller paranoïaque reconstruit une autre figure de l’homme invisible et en dessine un portrait contemporain, dans une métaphore de l’emprise perverse, de la prédation Il dévoile les effets dévastateurs de ce mouvement d’appropriation, de ce mode de relation basé sur le contrôle et la domination. On en découvre tout le processus : l’homme neutralise le désir de sa partenaire, annule son altérité, ses différences, s’attaque à sa pensée, l’isole pour la transformer en objet. Dans le film comme dans l’emprise perverse, c’est une emprise mentale et la peur qui est générée est un des moteurs les plus puissants pour maintenir une position de supériorité. La place de la pulsion scopique est ici traitée de manière ingénieuse …L’œil de homme invisible matérialise une hantise, l’indicible. L’idée d’un homme invisible constitue la parfaite métaphore du harcèlement psychologique . Et lorsqu'il réapparaît , j'ai trouvé que cette dimension prenait moins de place, et c'est surtout la fin que je n'ai pas aimé. Mais votre réflexion est intéressante sur la technologie , la place omniprésente du regard,des images , de la pulsion scopique et de ses dérives en termes de manipulation.
Dommage qu’il abandonne l’imaginaire , la terreur du hors champ pour en expliquer les rouages et il gâche tout dans un twist, dernier acte décevant…
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Créée
le 26 sept. 2024
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