Sexe buissonnier
Curieux, comment ne pas l'être, du nouveau long-métrage de Caroline Vignal après Antoinette dans les Cévennes. C'est toujours avec Laure Calamy, dans Iris et les hommes, mais sans ongulé, cette fois...
le 24 août 2023
15 j'aime
2
Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien ! (Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)
Voir le film
A la fois ludique et introspectif, il a résonné en moi de manière philosophique, bien plus que je ne l'avais anticipé.
Le film m'a ramené à deux influences majeures de ma formation philosophique : Stanley Cavell et Sandra Laugier. Cavell, bien sûr, est connu pour avoir inventé le sous-genre hollywoodien de la « comédie du remariage », où les couples se séparent pour se retrouver ensuite, transformés par leurs expériences. Quant à Laugier, mon ancienne professeure à la Sorbonne qui a traduit son œuvre en français, elle souligne toujours le lien entre la philosophie et la culture populaire, montrant comment le cinéma et la télévision peuvent être des reflets profonds de nos vies.
Attention, spoiler : Iris et les hommes ne parle pas vraiment des hommes, mais bien d'Iris et de son mari, engagés dans un acte philosophique de révélation mutuelle et personnelle. Ce n'est pas le drame tonitruant d'une trahison, mais la manière subtile, parfois ludique, parfois douloureuse, dont les gens s'éloignent et se rapprochent avec le temps. C'est une réflexion sur la complexité de l'amour et de la connexion, et sur le fait que nous sommes toujours en train de « nous remarier », au sens le plus profond, à la fois avec nous-mêmes et avec notre partenaire (cette scène du petit-déjeuner !). Alors que beaucoup de films reposent sur l'infidélité pour déclencher ce genre de transformation, je sais par expérience qu'il existe d'autres façons, moins évidentes (et peut-être plus sûres, plus respectueuses) de permettre à cela de se produire.
Sur le chemin du retour, je repensais à ce que Laugier dit souvent sur la profondeur philosophique de la culture populaire : ces histoires, même légères en apparence, touchent à l'essentiel. Elles nous rappellent que l'amour, tout comme la philosophie, nécessite une réflexion continue, un engagement constant, et un renouveau perpétuel.
Créée
le 10 oct. 2024
Critique lue 6 fois
D'autres avis sur Iris et les hommes
Curieux, comment ne pas l'être, du nouveau long-métrage de Caroline Vignal après Antoinette dans les Cévennes. C'est toujours avec Laure Calamy, dans Iris et les hommes, mais sans ongulé, cette fois...
le 24 août 2023
15 j'aime
2
Misère…J’avais séché Antoinette dans les Cévennes il y a trois ans, mais tout le monde en ayant dit le plus grand bien, j’ai fini par me dire que j’avais peut-être loupé un truc tout compte fait, et...
le 3 janv. 2024
9 j'aime
5
Le duo Vignal Calamy scène une acte deux pour un résultat vaguement rigolo mais toujours aussi quelconque et à la limite de la condescendance envers la classe populaire/racisee (et cette fâcheuse...
le 7 janv. 2024
4 j'aime
1
Du même critique
Tout y est appuyé, surjoué, surmontré. Les images trash (que j’ai trouvées très choquantes, et qui restent. J’ai très mal dormi!) et les crescendo « musicaux » remplacent les subtils et esthétiques...
Par
il y a 18 heures
A la fois ludique et introspectif, il a résonné en moi de manière philosophique, bien plus que je ne l'avais anticipé.Le film m'a ramené à deux influences majeures de ma formation philosophique :...
Par
le 10 oct. 2024
Tout est outré, caricatural, outrancier : les rebondissements, la violence, les scènes d’opération filmées de manière « viscérale », les dialogues, les relations intra-familiales, même les levers de...
Par
le 3 mars 2024