Iron Maiden s'immisca pour la première fois dans la discothèque familiale avec l'entrée du 45tours, "Can I Play With Madness", par le choix d'un frangin cadet qui avait des hardos parmi ses camarades de classe. Plus tard, avec mon argent de poche, entra la cassette de No Prayer For The Dying, album sorti la même année que The Razor's Edge d'AC/DC. Puis vint le décevant Fear Of The Dark, dans la partie des années grungisantes des nineties, le dernier album avec Bruce Dickinson au chant avant son retour dans les années 2000.
Et puis plus rien. Mais vraiment rien qui motivait à s'intéresser jusqu'à cette année 2022, avec la diffusion sur Arte de ce film documentaire, Flight 666. Une audacieuse aventure d'une quarantaine de dates à travers le monde en 2008, avec le fameux Ed Force One piloté par Bruce Dickinson lui-même comme moyen de transport aérien. De l'Inde jusqu'au Canada, en passant par l'Australie et l'Amérique du Sud. Une généreuse aventure aussi, le groupe ayant choisi de jouer que des anciens morceaux qu'un public, toujours aussi jeune, n'avait pas vécu en concert de leur vivant. Un public impressionnant, surtout celui qui est sud-américain avec des larmes d'émotions de quelques fans filmés après concert, un public surprenant également en Inde, avec une jeunesse lassée des chansons bollywoodiennes et qui réveille une surprise admirative derrière les globes oculaires.
Dans ce film, on suit le groupe entre les coulisses, les courts moments privés de chaucun des six membres de la Vierge De Fer, les voyages à bord de l'avion et les scènes. Et, comment dire ? Ces gars-là ont les pieds sur terre sans pour autant se prendre trop au sérieux. Mais aucune séquence de débauche, non. Partager une tournée avec Iron Maiden, c'est de l'éclate dans le sens "YEAH !", à l'image d'un Bruce Dickinson plein d'énergie ou d'un Nico Brain toujours blagueur. Et d'ailleurs, en cas d'écart de conduite, le documentaire laisse supposer que le bassiste et membre fondateur, Steve Harris, veille au grain par les valeurs qu'il partage et a transmises à ses trois filles qui suivent la tournée.
Le film montre également que derrière Iron Maiden, il y a toute une équipe technique très rodée qui grossit l'ambiance familiale, baroudant avec le groupe anglais depuis des années, voire depuis les débuts pour certains membres du personnel.
Dans les années 2000, la vieille Vierge De Fer n'est pas morte car Flight 666 témoigne d'une effervescence de fans très jeunes toujours aussi nombreux, communiant ensemble dans des grands bains heavy metal.
Après coup de ce visionnage télévisé passionnant, le célèbre Eddie a dû me mordre l'esprit car j'ai fini par acheter un vieil album des Maiden quelque jours après ...