"Parce que sans cœur, nous ne serions que des machines"

(Merci la pub Alfa Romeo-Giulietta)

Enfin j'ai pu regarder Iron Man en entier, n'ayant pu qu'hélas regarder des bribes par-ci par-là (idem d'ailleurs pour les opus suivants) et voici donc une critique toute fraîche~

Je tiens à prévenir les puristes que je ne lis pas vraiment de comics (même si grâce aux adaptations animées et à des fans qui eux en lisent, je connais deux-trois trucs vite fait) donc ne m'atomisez pas directement, je vais donc traiter le film en tant que film et pas vraiment en tant qu'adaptation merci ♥


Ainsi nous avons affaire à Tony Stark, un multimilliardaire aussi intelligent que provocateur, qui est envoyé en Afghanistan pour promouvoir des nouveaux missiles. Un petit délire avec les soldats qui l'accompagnent et voilà que son convoi est attaqué et qu'il est enlevé par des talibans. Ces derniers veulent se venger du massacre perpétré par les armes qu'il commercialise en le forçant à travailler pour eux. Moults flash-backs plus tard, on s'aperçoit qu'après l'explosion qui l'a blessé grièvement, un autre captif lui prodigue des soins et lui implante une machine lui permettant de survivre. Afin de pouvoir s'échapper, Stark imagine donc une super armure qui lui permettrait à lui et son compagnon d'infortune de s'enfuir... Ce qu'il parvient à faire, même si hélas en cours de route, son sauveur décède des suites de ses blessures. On assiste alors à un enchaînement d'explosions et de combats qui se soldent par un gigantesque barbecue et un splendide feu d'artifices provoqués par un prototype aux faux airs innocents de boîte de conserve.

Là, une de mes scènes préférées survient, celle où Stark s'envole avec grâce... Avant de retomber lourdement dans le sable en mode "epic fail" et de laisser échapper un petit "...Pas mal."

Une fois rentré au bercail et après un bon cheeseburger englouti, notre protagoniste s'étant rendu compte de pas mal d'horreurs, avoue le fond de sa pensée sur son expérience traumatisante et provoque donc un scandale et la moquerie en voulant cesser de fabriquer des armes. Commence alors un long processus qui va forger ses débuts en tant qu'Iron Man,
J'avoue qu'il ya eu queleuqes scènes qui m'ont amusée, comme lorsque son assistante lui triture la fameuse machinerie, ou lorsqu'il exécute quelques tests où il prend son envol et fonce... Dans les murs.

Cependant, au cours de la seconde moitié du film, notre héros se retrouve confronté à d'autres épreuves, dont une mise à l'écart suite à son annonce. Parce que oui, ça dérange de vouloir jouer les pacifistes quand on vit dans l'armement. Et puis encore l'entraînement qui s'avère laborieux.... Jusqu'à la finalisation de l'armure qui devient alors d'une classe incontestable. Parmi les autres épreuves, lorsqu'il apprend une terrible trahison lors d'une soirée qui actionne son bouton Berserk (le mobilier en subit les frais) et va renforcer son envie de justice et son besoin de se racheter.


Je dirais que les points forts du film sont déjà.... Robert Downey Jr. On peut dire ce qu'on veut, il a une aura et un charisme qui font qu'il n'y avait que lui pour interpréter un tel personnage. Je l'avais déjà senti dans les adaptations de Sherlock Holmes dans lesquels il joue face à un Jude Law impeccable~ Et puis ce qui me rend fan, ce sont ses grands yeux très expressifs, ses mimiques, son duo fragilité / robustesse et puis baaaaahhh... Ce je-ne-sais-quoi que j'ai déjà repéré auparavant. en clair, son jeu d'acteur est l'une des principales raisons pour regarder ce film.

Ensuite les différents traits d'humour tout au long du film (genre quand Stark fait mumuse avec son armure et va jusqu'à risquer de se crasher à cause de la glace accumulée sur lui, et qu'il écrase l'une de ses voitures préférées, lorsqu'il voit dans une boîte une partie de la machine qui l'a sauvée avec l'inscription "La preuve que Tony Stark a un cœur", l'arrogance du personnage en lui-même, le caméo de Stan Lee, les petites disputes teintées de séduction entre Stark et son assistante, le tank qu'il explose à l'aide d'un petit missile à peine plus gros qu'un moineau, les machines l'entourant dotées de caractères très humains....

Les thèmes abordés dans le film méritent qu'on s'y attarde un petit peu. Dès les premières minutes du film, le dilemme de Tony vis-à-vis des armes. En effet, il est déjà question du tabou que représentent la question sur la légitimité des armes, notamment aux Etats-Unis avec les réactions des deux camps : d'un côté notre héros et Pepper qui rêveraient de ne plus avoir à utiliser ou fabriquer des armes, et de l'autre, son associé, les médias et la plupart de ses employés qui sont choqués et outrés qu'il puisse soudainement cesser d'alimenter le marché de l'armement (quoique cela ne l'empêche pas de neutraliser les vilains pas beaux avec ses jolies roquettes et lasers intégrés). Ensuite, une sorte d'initiation que l'on retrouve dans la plupart des histoires de super-héros.. Ce qui m'a le plus touchée aussi, c'est que derrière l'homme arrogant et un tant soit peu cabochard, se cache en fait un être très sensible et qui se révèleen fait altruiste. ensuite, on a l'éternelle dualité homme / machine. Avant de voir son cœur remplacé par une machine, Stark n'avait pratiquement aucun sentiment, comme s'il était un robot. Or, c'est en devenant une sorte de cyborg qu'il s'humanise. De même qu'Obadiah Stane paraissait humain et se révèle plus froid et calculateur qu'une machine. Sans bien sûr oublier les gadgets parmi lesquels vit Stark, qui présente des caractéristiques très proches d'une personne vivante, notamment JARVIS et la machine qui aide son maître à récupérer la précieuse pièce, permettant ainsi à notre héros de survivre une nouvelle fois.

J'ai également apprécié les moments de suspens et d'action (notamment lorsque Stark manque d'être éparpillé façon puzzle devant les yeux de son meilleur ami le lieutenant-colonel Rhodes), et surtout un putain de retournement de situation que je retrouve également dans les Spider-Man. En effet, la trahison de son associé jaloux et avide de pouvoir est plutôt bien orchestrée même si elle demeure classique. On découvre alors qu'il s'avère être le vrai gros grand méchant du film qui tente de recomposer le prototype abandonné dans le désert (qu'il transforme en giga armure) afin de le tuer et que c'est lui qui a tout organisé, dont l'enlèvement et la mise à l'écart pour s'approprier l'entreprise.

La fin vaut son pesant de cacahuètes avec une baston dans une ville qui se transforme en champ de bataille, avant un duel dans les airs, où l'innovation et la correction apportée à l'armure d'Iron Man, Stark parvient à se défaire temporairement de son ennemi, avant que celui-ci ne revienne à la charge. Et enfin, un final à tout casser avec la scène de la surcharge du réacteur et la destruction des locaux (car oui, dans ce genre de films, il n'y a jamais assez d'explosions). Et à cet instant-là, alors que l'écran s'assombrit sur un Tony Stark/Iron Man épuisé, et une Pepper hurlant son nom.... avant de s'apercevoir qu'il a survécu à ses blessures, et se délecte alors de sa popularité dans les journaux, cherchant à cacher son secret lors d'une nouvelle conférence de presse... Pour finalement, après une petite flatterie d'ego, révéler son identité secrète~

Enfin, et non des moindres, les effets spéciaux à couper le souffle et une assez bonne musique de fond~

Ce que je regrette néanmoins, c'est l'inégalité du film... Notamment deux-trois longueurs dans la première partie avec une transition fuite-rapatriement paradoxalement très abrupte.

En fin de compte, je lui attribue un 7 (s'il y avait moyen de mettre une note en "et demi", j'aurais mis 6,5 mais étant sympa j'arrondis au-dessus).