Résumé: En très gros, un Jacques Séguéla (Steve Carell) décide d'aider un fermier de gauche&droite à devenir maire d'une ville de province à la place de celui de droite&extrême droite.
Ce consultant en communication pense que ce fermier (Chris Cooper) a l'envergure et le potentiel même national d'un "Bill Clinton qui saurait dompter ses pulsions et d'un Bernie Sanders qui irait à l'Eglise".
Le parti républicain envoie alors une sorte de Dominic Cummings, mais pas joué cette fois par Benedict Cumberbatch mais Rose Byrne que je confonds souvent avec Rosamund Pike.
Cette mini election locale en devient un enjeu national.
Décidément j'aime ce genre de films politiques et sur la politique (en films, séries ou biopics).
Un de mes préférés me revenant à cet instant étant le si bien titré 'Wag the dog' ('Remuons le chien par sa queue'?) avec Anne Heche, De Niro et Hoffman.
J'ai vu 'Irresistible' sans rien en savoir sauf son excitante distribution (Chris Cooper, Rose Byrne que je confonds avec Rosamund Pike...) et son réalisateur, Jon Stewart, que j'aimais comme présentateur télé comique et informé.
Il est une sorte de John Oliver et Bill Maher (...il est aussi le prof dans Faculty de Robert Rodriguez). ^^
Je n'ai pas vu toutes les 25 saisons de son émission, le Daily Show: une sorte de Quotidien mais en plus drôle et travaillé avec avocats vérifiant les faits et chiffres.
Les démocrates et les "minorités: Toutes les couleurs du monde..."
Ce film, sa petite ville et ses personnages sont en modèle réduit ce qui se passe au niveau national et international. Et arrive en partie à l'Europe et la France.
J'ai ri dés la première réunion où j'étais ravi de recroiser ma Grace de 'Will and Grace', Debra Messing, qui joue une sorte d'illuminée obsédée par les minorités, ne tirant aucune leçon des défaites successives de son genre de partis. Elle est en compagnie d'enfants des publicités Benetton des années 90s qui ont grandi: 'un jaune, un marron, une noire et un gay...' "Toutes les couleurs du monde". Le film et ses auteurs suggèrent que la couleur blanche des campagnes et des provinces pauvres en aurait peut-être été oubliée.
Cette scène de réunion du début aura un pendant plus tard aussi drôle dans un appartement de New-York. Un cocktail où le candidat fermier rencontre des investisseurs démocrates.
Elle me rappelle la fête qu'organise Vittorio Gassman dans Cher Papa découvert récemment.
Le fermier croise des oeuvres d'art à base d'outils de nos campagnes.
Le fermier croise des 'haricots verts' (en français dans le texte).
Le fermier croise un buffet de nourritures exotiques et quasi multivers...régimes spéciaux pour tous: Végan, Casher et le fameux paléo, le régime de l'homme des cavernes... "Le régime paléo consiste à manger des aliments dont disposaient déjà les hommes préhistoriques".
Le fermier croise un couple de lesbiennes qui lui donnent à lui des conseils agricoles et "de distribution de la ferme à la table." Une porte un t-shirt Woke et l'autre Stay...formant un slogan mantra du mouvement BLM Black Live Matters, Stay Woke!
Stay Woke est (encore en très très gros) le "Rester Aware" de Jean-Claude Van Damme et le rester à gauche et écolo des communément appelé bobos.
Ricky Gervais a superbement utilisé le mot dans une de ses vannes envers ses amis acteurs et réalisateurs lors des derniers Oscars pre-Covid:
" Vous dites que vous êtes Woke mais regardez pour qui vous travaillez...des esclavagistes d'enfants" (et pour d'agressifs éviteurs fiscaux qui assèchent les moyens de nos Etats et donc de nos services sociaux tuant bébés et mamies). En très très gros, les télécommandes d'utilisateurs de Netflix/Apple/Amazon perlent donc du sang comme les murs d'Amityville... ^^.
** "Care about us"/"Souciez-vous de nous": **
Chris Cooper, le candidat à la Mairie, trouve ironique et irrationnel qu'il a à "supplier à New York de l'argent pour l'aider, lui et sa petite ville et pour enfin exister aux yeux des élus politiques".
Certains le trouveront naïf et des airs de Michael Jackson et de son clip violent mais reprenant presque ses paroles:
“They Don’t Care About Us...Tell me what has become of my rights
Am I invisible because you ignore me? The government don't want to see... ”
** Condescendance, "Bière et Burger": **
En campagne électorale en Lozère, le frère de François Mitterrand refusait de boire de l'alcool et demandait des tisanes aux bars..."Vous êtes souffrant?" était souvent la question du tenancier. Son opposant gagna (Jacques Chirac... je crois).
Ici, notre citadin veut lui s'intégrer à la campagne, et a donc pris soin de s'habiller d'une panoplie de "plouc"(sic), un peu comme le cowboy de Village People. Mais il a des tennis toutes neuves...
Et ce gourmet qui aime ses boules de mozzarella avec haricots verts français, commande "un Burger et une Bud" (viande et bière Américaines) mais dans un Pub qui n'en vend pas mais fera des pieds et des mains pour le satisfaire...(ou se moquer).
La campagne Républicaine réussit à avoir le soutien de jumeaux milliardaires en fauteuils roulants: j'imagine que ça fait allusion aux vrais Frères Koch réputés avoir fait pencher la politique économique des Etats-Unis de libérale à néo-libérale (en très gros, les super riches payent des impôts des années 50s à 70s puis n'en payent quasi plus à partir des années 80s, en proportion à leurs revenus). Ils ont financé Dominic Cummings qui s'est vanté d'avoir dépassé le budget autorisé en employant Cambridge Analytica auquel on repense beaucoup pendant le film (vols de données et analyses des électeurs rue par rue).
La campagne Démocrate réussit elle à avoir le soutien d'un milliardaire attaché à son jumeau mécanique...un exo squelette le maintenant en vie et mouvement suite à ses AVC et grand âge.
Un mélange d'Elon Musk transhumaniste et Robocop parlant comme Stephen Hawking gay.
Hilarant Bill Irwin dont imdb me rappelle qu'il fait la voix de TARS dans Interstellar et je comprends alors mieux la vanne cachée de ce casting.
J'aime la scène où Steve Carell dans la QG de campagne démocrate se met en colère et tient des propos non politiquement correct et quasi racistes. La salle choquée devient silencieuse. Je dois la revoir un jour car j'ai adoré mais oublié comment il passe aussitôt en mode Communication de crise suivant un protocole établi et répété dans les médias (et entreprises) dont son assistant lui souffle les mots clés. (Un encore sous utilisé Topher Grace mais qui joue toujours un peu pareil).
Les rues aux magasins fermés et la ville approchant la faillite m'ont rappelé celles dans Transcendance où Johnny Depp
décide aussi d'amener son barnum d'IA, intelligence artificielle.
J'ai adoré l'hôtel mal insonorisé et ses scènes. J'en reverrai le film pour elles.
J'ai aimé l'idée des rêves-éveillés des différentes fins: une hollywoodienne où l'actrice de 20 ans finit avec le héros de 60, une autre fin bien-pensante etc. etc.
(J'ai moins tout compris à toutes les PAC/PACK?...je le reverrai aussi pour cela).