Irréversible par Mickaël Barbato
Irréversible, ou le rape & revenge qui s'affranchit des codes pour mieux mettre mal à l'aise le spectateur.
Tout, ici, n'est que sauvagerie, pas une seule trace de monsieur espoir. Alors certes, on peut le lui reprocher, après tout on vit une époque tellement hypocrite que le spectateur lambda ne supporte plus d'être mis face à la violence humaine la plus horriblement naturelle, hélas. Peut-être qu'en 3D avec des hommes-chats bleus, ce serait mieux passer...
Seulement, Noë décide de les poser sur la table. Le spectateur devra être fort ou ne sera pas. Un choix qui implique avant tout une certaine réflexion, ce qui a tendance à rebuter un public de plus en plus pataud, coincé dans son envie de se faire flatter.
Le choix d'une caméra plus que virevoltante est bien entendu tout naturel. Ce qu'on voit, le contenu, est déjà assez insoutenable, il fallait que le contenant soit au diapason pour que l'expérience soit jusqu'au-boutiste. Et c'est réussi avec brio, tant Noë maîtrise tout avec une justesse peu commune, tout en choisissant une narration qui a dû donner du fil à retordre au monteur...
A noter la séquence de l'extincteur, une prouesse technique incroyable.
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