Isolation
Isolation

Film DTV (direct-to-video) de El Gore et Cedric Endres (2015)

Ah, ce retour du cinéma gore allemand fait plaisir. Au coeur de cette année 2016 aux sorties très inégales, retour vers le splatter allemand poisseux, le film gore entre potes, la bidoche tartare qui éclabousse, le cinéma de bon goût signé Schnaas et Ittenbach. Quoi de mieux qu'Isolation, une petite édition de Black lava bien corsée ? Et bien, à peu près tout ce qui a déjà été fait avant.


Sérieusement, c'est pathétique. On est déjà plié de rire dès la première course poursuite entre l'assassin et une victime anonyme, qui lui jette son imper dessus avant de courir alors que le psychopathe marche tranquillement avant d'apparaître devant sa proie lors d'une coupe entre deux plans et de le poignarder avec un effet visuel gratuit. Puis on le voit chez lui habillé en costard avec des éclairages bleus, violets, verts... A croire qu'il a mis des ampoules de guirlande dans tout son appart étudiant pour faire tamisé. Alors, il se rend dans sa salle de bain, pour un rire démoniaque et se coupe les cheveux. Maman, le monstre est lâché !
On découvre alors le personnage secondaire du policier. Il s'assoit à un bureau et se sert un verre de whisky. "La vie, c'est moche. On peut rentrer du travail , comme tous les soirs... Et sans prévenir, un putain d'enfoiré de psychopathe arrive et vous plante. Quelle histoire !"
Un bucheron coupe du bois tout seul dans la forêt sans véhicule avec une scie et une hachette. Arrive alors le psychopathe tout seul avec un couteau. "Bonjour !" Le psychopathe le regarde d'un air qui se veut haineux. Puis il le plante dans la jambe. "Ah scheisse ! Scheisse scheisse scheisse ! Ah scheisse !" Puis coup de hache dans la tête, mais numérique avec paint. La vache, les amateurs de gore vont pas être déçu.
"Deuxième jour... Franchement, le monde est moche, on ne peut plus sortir dans les bois, sans risquer de tomber sur un enculé de psychopathe. Ca me déprime. Je n'ai absolument aucune piste ni aucun indice... Le légiste m'a envoyé un couteau, je vais le faire analyser, peut être que j'en tirerai quelque chose. Sale journée, ça me déprime..." 3ème verre.
Un couple joue sur une balançoire. Dans le fond de soleil couchant, le psychopathe passe dans le champ avec une hache sur l'épaule. Puis il vient taper sur la balançoire avec sa hache. Premier ralenti filmé du film. Vous savez, le ralenti filmé, ces séquences où on demande aux acteurs de jouer au ralenti pendant qu'on filme à vitesse réelle (c'est comme ça qu'on tourne matrix avec un budget zéro). L'efficacité est à s'agenouiller sur des clous.
"Troisième jour ! Je n'ai toujours aucune piste bordel ! Faut dire que j'ai pas bougé de mon bureau et que je réponds seulement oui au téléphone sans rien faire après. Il faut que j'appelle ma femme, je vais renter tard ce soir. A mais c'est vrais, elle est moooorte ! Tuée par un autre fils de pute de psychopathe ! Ces monstres, il faudrait descendre dans les rues et faire justice soit même !"


La suite du programme : une explosion de tête où on voit un bout de pastèque (avec les pépins) tomber sur la pelouse, la course poursuite filmée dans une seule voiture la plus longue de l'histoire du cinéma allemand, des combats au ralenti, un flic qui poursuit le tueur sans jamais tirer une balle alors que son chargeur est plein... Bref, c'est surréaliste tellement le film accumule les clichés et les maladresses avec son manque de budget, donc si payer pour ça relève un peu du foutage de gueule, le voir entre amis avec un alcool fort de mauvaise qualité reste un passe temps tout à fait plaisant.

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le 23 oct. 2016

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