La scène d’ouverture est sublime. Cette fille qui sort de chez elle en petit short de nuit et nuisette avec des talons rouges hors de propos, cette caméra plantée au milieu de la rue qui se met à la suivre en 360 degrés jusqu’à ce qu’elle reparte chez elle, puis en voiture avec un retour de la caméra au point de départ, avec une mise en scène calme accompagnée d’une musique rapide et stressante digne d’un John Carpenter…
Cet assassinat digne de Dario Argento au bord de l’eau, stylisé et horrifiant rappelant les premiers meurtres de Suspiria...
Puis après, malgré tout, un petit retour sur un film peut être un peu trop opportuniste. Le scénario n’est pas sans rappeler les années SIDA où tout personnage coupable de relations sexuelles se devait de subir les pires outrages. Et c’est ce qui arrive… Le personnage principal, une jeune fille bien sous tous rapports, a justement des rapports avec un jeune homme affublé d’une malédiction (infecté d’une maladie vénérienne), et la seule solution est d’infecter quelqu’un d’autre sous peine de mourir tué par l’autre, celui du titre (IT follows)…
Et là, malgré la maestria du metteur en scène qui multiplie les effets : la caméra sur le fauteuil roulant, le sexe pas sexy et les petits clins d’œil « « attention le sexe sans amour est dangereux » (la découverte des magazines pornos entourés de mouchoirs en papier utilisés …), cela ne marche pas à tout les coups.
Malgré tout il reste quelques scènes brillamment menées qui donnent de la pêche au film et permet de passer tout de même un bon moment (moins d’une heure et demi au compteur)…
Bon, le slasher mode origine n’est pas encore de retour …