La première victime du film s'appelle Annie. J'ai immédiatement pensé à la fameuse chanson du music-hall, Annie. Simple coïncidence ? Ai-je l'imagination trop débordante ? Peu importe le film a commencé.
Bon alors, c'est l'histoire d'une ado qui ne sait pas mettre ses chaussures et qui est poursuivie par un syphilis invisible. Le tout tourné par un Xavier Dolan dopé au films indépendants américains et particulièrement fan de John Carpenter. En effet comme dans Halloween, La nuit des Masques, le film rend hommages aux anciens films d'épouvantes lorsque les personnages du film les regardent dans de vieilles télés.
Le film se veut réaliste, simple et pourtant la chose qui suit les gens est incapable d'aller dans l'eau ou de courir mais peut monter sur le toit d'une maison de deux étages. L'hommage à Carpenter se poursuit, avec une musique de synthétiseur très appuyé tout au long du film et utilisée à la manière de Under the Skin. Elle est plutôt à propos. Le côté "réaliste" est enterré par le fait que tous les personnages sont tous plus ou moins mignons. Quand on connaît le taux d'obésité aux Etats-Unis, il y a de quoi sourire. Alors on m'opposera peut être que le film est un long cauchemar symbolique. Dans ce ces cela sent à plein le film qui veut se démarquer mais qui fait comme la plupart des film typés "Sundance" : originalité à tout prix, lenteur de rythme et plans langoureux.
Le concept de It Follows, au fond c'est Michael Myers, version lente et invisible tant qu'on a pas couché avec le "porteur du virus". Enfin la morale finale du film est assez ambiguë, surtout dans un film tourné quasi-exclusivement avec des adolescents post pubères.
Mieux vaut revoir The Thing.