Alors que les bons films d'horreur se font rares sur grand écran (beaucoup sortent directement en VOD), It Follows arrive avec un concept assez génial dans l'idée, celui de la malédiction qui se transmet par voie sexuelle (métaphore évidente du sida et des MST en tous genres).
La malédiction en question, c'est une entité qui vous suit en permanence dès que vous couchez avec quelqu'un qui en est "infecté". La "chose" avance très lentement mais elle peut prendre toutes les formes possibles, du parfait inconnu au voisin de palier en passant par les parents proches.
Mon dieu, qu'est-ce que c'est bon de voir un film d'horreur qui n'abuse pas ad nauseam des jump scare (je n'en retiens qu'un seul de tout le film et il n'est pas là que pour faire "genre") mais qui arrive à installer un sentiment de malaise permanent et à plonger le spectateur dans une paranoïa qui le poursuivra tout du long, ne vous attendez pas à hurler de terreur, on a clairement à faire à un film d'ambiance.
Jamais vous n'allez regarder les arrière-plans autant que dans ce film et David Robert Mitchell l'a très bien compris avec ses plans souvent très longs et fixes qui laissent parfaitement le temps de scruter les alentours.
A noter également une bande son excellente signée Disasterpeace qui ajoute sa pierre à l'édifice qu'est It Follows, un excellent film d'horreur comme on aimerait en voir plus.