Le film « It Follows » a été présenté au Festival De Cannes en 2014 dans la catégorie Semaine De La Critique. Le réalisateur David Robert Mitchell scénarise son film avec l’aide de son imagination et de ses cauchemars d’enfant. Et c’est notamment grâce à cela que le film marche chez le spectateur. Le réalisateur pioche ses influences chez les génies du genre horrifiques Romero avec « La nuit des morts vivants », Polanski avec « Répulsion » ou encore le très actuel « Mister Babadook » de Jennifer Kent. Le réalisateur à su créer un nouveau monde qui est bien en décalage de la simple réalité. Le film est fantasmagoriques au plus haut point mais garde quand même des repères assez familiers pour ne pas perdre le spectateur. Le réalisateur établit un énorme lien direct avec son premier et précédent long métrage « The myth of american sleepover » (lui aussi présenté à Cannes en 2010 en semaine de la critique) ou il parle d’une histoire d’adolescents perdus et tourmentés. Mitchell reprend la tonalité de son film précédent mais il imagine des personnages beaucoup plus vieux et les met dans un contexte ultra terrifiant et dérangeant pour les personnages et pour le spectateur. Le film est ultra travaillé au niveau des décors et de la lumières qui n’est pas sans rappeler un certain « Halloween » de John Carpenter. Le spectateur perçoit le travail sur la lumière comme l’une des principale carte d’identité du film. Grâce aux lumières, l’univers du film est en énorme décalage avec la réalité. Le spectateur à beaucoup de mal à adhérer dès le début du film, il est dérangé et mal à l’aise avec cette fille morte près de la mer. Un très bon film dérangeant, véritable claque inventive et visuelle sur le spectateur. Ce dernier frisonne magnifiquement, les images se gravent dans son cerveau et ne peuvent plus en sortir. Le film du jeune réalisateur David Robert Mitchell « It Follows » est une véritable pépite visuelle artistique et horrifique.