Grand Prix au Festival de Cannes 1967, J’ai même rencontré des Tziganes heureux bénéficie d’une restauration en 2017. C’est un film sur les gitans qui décrit le parcours de Bora qui tombe amoureux de la jeune Tissa. Mais son père est un rival jaloux et agressif et la jeune femme est promise à un autre homme. Tourné en Yougoslavie, aujourd’hui rattaché à la Serbie, le film montre la misère sociale qui règne dans les années soixante dans le pays. Aleksandar Petrovic nous montre une communauté qui erre et vit détachée de tout, accrochée, sans s’en rendre compte, aux pratiques ancestrales. C’est un long-métrage déstructuré qui mêle chants mélancoliques et ivresses poétiques. C’est un film qui met aussi bien l’allégresse que le chagrin en scène. J’ai même rencontré des Tziganes heureux est un des rares films tournés dans la langue tzigane et interprété par des comédiens authentiques.