Il ne faut pas exagérer au milieu de ce concert d'éloges, ce long métrage dont l'animation est le plus souvent saccadée ne mérite pas vraiment tous les honneurs auquel il a droit en ce moment. Ce n'est pas vraiment un chef-d'œuvre. On perd assez rapidement pied dans ce récit de main baladeuse. Sur le thème de la reconnexion Jérémy Clapin adapte le roman de Guillaume Laurant connu pour ses multiples collaborations avec Jean-Pierre Jeunet et réalise le premier dessin animé un peu trop freudien. Une main s'échappe d'un laboratoire pour partir à la recherche de son corps à travers un Paris étrange et fascinant. Naoufel à qui appartient la main est le deuxième personnage bien discret de cette aventure. C'est un personnage ambigu, amoureux d'une bibliothécaire insupportable, comme on en voit peu dans les dessins animés. Dans le film de Clapin il n'y a pas de super-héros. Ici pas d'homme-araignée juste un jeune homme énigmatique, une araignée avec 5 doigts, un menuisier bourru et quelques personnages secondaires. Ce film est un thriller romantique avec une drôle d'atmosphère... et des dialogues décevants... Le réalisateur joue avec la couleur et le noir et blanc et demande constamment des efforts au spectateur. C'est un peu le problème du film... Il fait des allers-retours, des voyages dans le temps, des contre-plongées, nous envoie des messages personnels complexes... Il ne cherche pas vraiment à nous amuser ou nous émouvoir... La fin du film est relativement frustrante.