Ce film, centré sur les horribles événements du génocide Rwandais est d'une splendide puissance. Sans aucune once de sensationnalisme, nous sommes transportés dans la plus pur rôle de spectateur, puisque nous regardons les événements des yeux d'un général qui ne peut RIEN faire de tout le film.
Ce qui plombe le plus le film, c'est la présence assourdissante de la musique mélo quand le film n'en a pas tant de besoin. Les scènes parlent pour elles-mêmes et sont déjà suffisamment déchirante. Par contre, le film se rachète pour le superbe portrait du personnage principal, en mission de paix en pleine guerre, représentant le militarisme et sa symbolique, voulant faire avancer les choses, tout en devant suivre les ordres. Joué tout en retenu par Roy Dupuis, c'est une autre solide performance pour l'acteur québécois qui prouve qu'il fait parti de l'élite.
Plusieurs scènes sont marquantes, mais la plus touchante reste celle où voyant un chien mangé un cadavre, le personnage de Dallaire agit pour la première fois du film, utilisant son arme à feu. Une scène en surface inutile, mais dont la symbolique est forte. On doit donner beaucoup de crédits à Roger Spotiswood, un talentueux réalisateur canadien, pour certaines scènes de très belles factures.