Durant toute l'année 1971, le documentariste François Reichenbach va suivre Johnny Hallyday, entre ses tours de chants, ses concerts au Palais des Sports, sa vie privée à Los Angeles, et au final, on se rend compte que le chanteur avait une vie de dingue.
Contraint par des problèmes financiers, Johnny enchainait les concerts à tout va, quitte à faire des malaises ou à sortir de scène dans un état proche du K.O. à un rythme effréné, le plus souvent dans des chapiteaux, où les fans se jetaient sur lui pendant les chansons, avec une sécurité disons rudimentaire. Mais ce que chope très bien le documentariste, c'est que malgré sa cour, malgré son épouse qui le suit une partie des tournées, Johnny est un mec qui aime être seul avec du monde autour de lui. On ne le voit jamais, ou rarement seul, on le sent terrifié par la solitude, mais paradoxalement, il a besoin de se retrouver. De manière assez surprenante, on le suit dans sa vie privée, où il va rendre visite à sa famille américaine d'adoption, les Hallyday, avoir des gestes intimes avec Sylvie Vartan et même voir son fils David, alors qu'il était tout jeune.
Mais ce documentaire montre bien la folie que provoque l'arrivée de Johnny, l'hystérie des fans, avec un plan saisissant où deux jeunes filles campent devant sa porte, et cette vie qui va à 200 à l'heure pour lui. Il doit s'en accommoder, il n'a pas le choix, mais ce qu'on en voit, ainsi que la puissance des chansons, en faisait un chanteur vraiment à part. D'ailleurs, pour l'anecdote, dans la série de concerts au Palais des sports de Paris, on croise un certain Michel Polnareff qui faisait la première partie, ainsi qu'à l'accompagnement au piano.