J'ai tué ma mère par manouperrin2

Un an après avoir été bouleversée par Mommy, je me suis (enfin) décidée à regarder un autre film de Xavier Dolan. Par manque de temps, oubli, ou je ne sais quoi d'autre, j'avais complètement oublié ma liste de film à voir ABSOLUMENT (oui oui en gras comme ça). Grave erreur. Enfin, mieux vaut tard que jamais me direz-vous. Bref, choix crucial : J'ai tué ma mère, Laurence Anyways, Tom à la ferme ? Allez, on se les fait dans l'ordre. Ce soir : J'ai tué ma mère (un peu étrange dis comme ça).
Et là, re-belote : la claque.
La grosse claque.
Le temps s'est comme suspendu pendant une heure et demie, mes yeux rivés à l'écran, observant l'incessant déchirement entre Hubert et sa mère, les 'Je t'aime, moi non plus', les papillons sur les murs de cette maison si kitsch, les silences, les non-dits, la maladresse. La maladresse d'amour, des mots. D'un amour extrêmement fort, mais extrêmement violent, comme l'est aussi celui entre Diane et Steve dans Mommy. Xavier Dolan est criant de vérité, juste sur le fil du rasoir. Anne Dorval est saisissante en mère qui tente de faire bien comme il faut, de se tenir bien comme il faut, jusqu'au moment où tout se casse la gueule. Les moments de silence sont certainement les plus durs, ceux qui émeuvent aux larmes. Un seul regard suffit pour deviner la souffrance, celle d'avoir peur de ne pas être aimé, de ne pas savoir aimer en retour, d'aimer mal.
On en ressort le bide retourné, avec l'envie de voir les autres films du réalisateur aussi vite que possible. Tout de suite même. Allez je m'y remet.