J'y suis, j'y reste par inspecteurmorvandieu

D'après une pièce de théatre éponyme qui a eu la postérité qu'elle mérite, c'est-à-dire aucune, le réalisateur Maurice Labro met en scène une comédie forcément sotte, suivant l'écriture grossière de la pièce.

L'argument qui émerge de cette comédie, dans laquelle s'assemblent des incidents aussi artificiels les uns que les autres, est de faire cohabiter dans une maison d'aristocrates imbus de leur classe des bistrotiers parigots au motif que la très populaire Nénette a découvert à l'Etat civil être mariée frauduleusement au baron de Mont-Vermeil.

Le langage argotique tourne à la démonstration et sa trivialité heurte le baron et la comtesse, sa tante (Marguerite Pierry, très mauvaise). De très rudimentaires et courts quiproquos se font jour grâce à la bêtise et à l'incompréhension des personnages sans lesquelles le sujet s'effondre. Parmi cette poignée de personnages crétins, le plus horripilant est sans doute ce cardinal de passage (Robert Pizani, insupportable de niaiserie) qui, assistant aux turpitudes de la maison, s'effarouche au moindre mot ou allusion grivoise et que les auteurs posent, sans dérision, en autorité morale. La comédie est médiocre et Maurice Labro n'y pouvait pas grand'chose, sauf à diriger plus intelligemment ses comédiens.