Wild at heart.

Accompagné de Stéphane Berla, Mathias Malzieu, du groupe Dionysos, adapte pour l'écran son propre livre "La mécanique du coeur", utilisant d'ailleurs pour l'occasion plusieurs chansons issues de l'album du même nom.

Visiblement inspiré par des artistes comme Tim Burton, George Méliès, ou encore Tod Browning, Mathias Malzieu imagine un univers à la fois poétique et gothique plutôt séduisant, fait de bric et de broc, constamment sur le fil, renforcé par un graphisme loin des canons du genre, ce qui fait plaisir à voir.

Véhiculant des valeurs comme le droit à la différence ou l'amour dans toute son innocence, "Jack et la mécanique du coeur" est empreint d'un certain romantisme et fourmille d'idées intéressantes, évitant de plus de caresser son public dans le sens du poil, refusant tout happy end sirupeux ou gag débile. Elément important d'une telle entreprise, la musique est elle aussi entraînante, convoquant aussi bien Olivia Ruiz et Grand Corps Malade que Alain Bashung ou Arthur H.

Dommage dès lors que le scénario montre si rapidement ses limites, peinant à remplir comme il se doit l'heure et demi réglementaire, déployant une intrigue finalement prévisible et manquant d'une certaine audace, le comble pour un tel sujet. Même chose en ce qui concerne la facture technique du film, loin d'être honteuse mais nivelée par le bas par un budget visiblement insuffisant.

Une tentative louable de retour à un cinéma pour enfants loin de tout cynisme et cherchant avant tout à émerveiller son audience, parsemée de quelques jolis moments malheureusement insuffisants pour convaincre totalement.