Jack est un proxénète à la cool de Singapour, la tchatche facile, le verre de scotch à la main et la clope au bec et des filles à louer. Et le scénario le suit sur plusieurs mois avec des ellipses discrètes (comme souvent chez Bogdanovich), ses discussions avec des clients ou des amis de passages, l'amitié qu'il porte aux prostituées et les rixes avec les gangs autochtones. Le film se repose sur son atmosphère plus que sur une intrigue précise, les déambulations à la Antonioni dans les rues (surtout dans les 30 dernières minutes), les scènes d'intérieurs avec la moiteur palpables à l'images et quelques perles de dialogues à la fois désabusés et drôles. Ben Gazzara reprend un rôle qui lui colle à la peau, mais de manière plus soft, moins mordant dans les seconds rôleson y retrouve plusieurs têtes connues.