Le parcours initiatique d'un jeune garçon est un thème récurrent au cinéma, mais la part donnée à la sexualité est souvent minime, en contradiction totale avec la "vraie vie". On la traite de manière expéditive, comme un passage obligé mais embarrassant, et le plus souvent en usant de métaphores.
En cela, ce court britannique est intéressant, faisant fi de la morale, et consacrant l'intégralité de son récit au bouleversement que représentent chez ce tout jeune Robert la découverte de son propre corps et celui des adultes qui l'entourent, y compris celui de ses parents.
Peu démonstratif, ce film préfère emprunter une voie naturaliste, et trouve le ton juste pour évoquer ce sujet sensible.