"T'es bouché? -Mais non il est libraire voyons!"
C'est pas mal. C'est pas mal surtout au début, avec une jolie scène d'intro, des jolies filles, une ambiance pop un peu mondaine mais sympa. Ça parle d'une vérité étonnante, celle de l'impact que peuvent avoir tous les ouvrages qui poussent comme des champignons se basant sur le thème du bien-être, de la confiance en soi et j'en passe. Donc ça c'est bien. Il y a aussi de belles scènes émouvantes, je pense notamment au jeu de Julie Ferrier, Jean-Paul Rouve ou Alexandra Lamy qui parviennent à s'imbiber totalement et à nous transmettre quelque chose. Mélanie Doutey est superbe. J'ai ris, pas toujours mais quand même un petit peu. Le passage du week-end rencontres zen c'est efficace, bien écrit, bien joué.
Par contre ce qui me chafouine c'est la deuxième partie du film, remplie de longueurs ça et là qui alourdissent fatalement le tout. On tourne un peu en rond, on tâtonne finalement. Et puis les hommes, à part éventuellement Jean-Paul Rouve cité précédemment, sont sérieusement mis à mal. Entre voix nasillardes et personnages caricaturaux des connards urbains, leur grande présence est agaçante, puisque le personnage principal (Julie) et ses meilleurs copines tombent systématiquement dans le panneau. Les gentils, eux, ont forcément une tare physique ou sont forcément un peu bobos et cultivés. Il ne se passe pas grand chose, on comprend vite le dénouement, les astuces de dialogues perdent leur originalité puisqu'elles sont surexploitées (je m'imaginais clairement les dialoguistes se dire "Bon alors, le personnage classique répondrait ça, on va donc lui faire dire le contraire, ce sera drôle").
C'est quand même pas mal. Ça nous chamboule pas la vie (ni la journée, pour dire), mais on passe un bon moment avec Alexandra Lamy, rayonnante, malgré son personnage de dépressive chiante.