Bon pour ceux qui lisent mes critiques régulièrement - déjà merci de votre courage - vous savez que je suis un grand fan de Clavier, plus de sa période Poiré/années 90, mais je ne perds jamais une occasion d'aller voir un de ses nouveaux films en salle. Du coup, vous vous doutez bien que ma note n'est pas franchement objective ; objectivité que je vais m'efforcer d'avoir dans cette critique.
Christian Clavier se met cette fois dans la peau d'un psychiatre (toujours le même personnage depuis une dizaine d'années donc, à savoir classe aisée et centre droite) qui vient de se débarrasser de son patient le plus lourdingue. Mais c'est lorsque sa fille lui présente son nouveau copain qu'il retombe bien évidemment dessus.
Déjà, rien que le synopsis ne vend pas du rêve, on est dans de la comédie franchouillarde bien tiédasse avec des quiproquos et des bons sentiments que l'on voit venir à des kilomètres. Et c'est effectivement le cas, la bande-annonce n'est absolument pas mensongère, le spectateur est donc prévenu.
Néanmoins, même avec toute la bonne volonté du monde, je ne peux pas excuser au film sa paresse. Paresse qui peut également se traduire par succès garanti au box-office (et encore, c'est loin d'être garanti) en gardant le spectateur dans sa zone de confort. C'est-à-dire que Clavier, c'est maintenant presque devenu une marque. Surtout depuis "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?", c'est, encore une fois, toujours le même personnage, toujours les mêmes mimiques, toujours les rapports conflictuels et cet éternel grognon qui a - peut-être - finalement un bon fond (et j'avoue que ça me fait bien rire, Clavier pourrai dire n'importe quoi qu'il me donnerait au moins le sourire). Pourquoi changer alors ?
Et ce n'est pas un cas isolé, c'est celui de toutes les comédies françaises, on reprend les mêmes schémas narratifs, les mêmes histoires, seules les intrigues et les contextes sont différents.
Ainsi, si "Jamais sans mon psy" n'est pas désagréable à regarder pour ceux qui apprécient le genre, c'est le type de comédie que l'on oublie en sortant de la salle, ce qui est bien dommage car c'est le cas de (pratiquement) toutes les comédies françaises grand public.