Jour après jour les amours mortes n'en finissent pas de mourir

Qu'on aime ou pas Jane Birkin en tant que chanteuse, difficile de rester insensible à ce concert où elle passe une heure et demie avec une larme sur la joue. C'est un hommage à Serge Gainsbourg qui est décédé plus tôt dans l'année, elle a dû aussi vivre la perte de son père quelques jours après et le poids de ces deuils successifs se ressent dans le regard de la chanteuse.

Ça rend le concert assez émouvant avec de très bons morceaux comme Et quand bien même que j'ai découvert lors de mon visionnage. Les musiciens sont très bons aussi. Si évidemment on aime plus trop ces sons de synthé un peu "chimiques" et typiques de cette époque, du côté des guitares électriques ça sonne d'enfer.

Du côté de la mise en scène de la captation, c'est assez inattendu. On s'attend à quelque chose d'assez plan-plan car le concert était filmé en vue d'une sortie VHS. Si l'image n'est pas glorieuse, le réalisateur se permet plusieurs plans-séquence où la caméra tournoie au milieu de la scène autour de Jane Birkin et de ses musiciens et j'ai trouvé ça très beau, de purs moments de grâce.