Critique de Jane Birkin et nous par GSGY
La décadanse, plus encore que notre mort, lie nos âmes et nos corps.
Par
le 25 juil. 2023
Artificier anglais cherche femme-canon !
Ils sont fous ces anglais ! Et dire qu'il sont laissé s'échapper une femme comme celle-là !
Après nous avoir cramé Jeanne d'Arc, vendue aux anglais et l'avoir fait condamner par un cauchon puis brûler vive le 30.05.1431 !
Et avant d'avoir renié l'Union européennes, quand on pense qu'ils ont laissé échapper une autre Jane, immigrée non-clandestine qui elle, n'était pas pucelle, mais s'habillait aussi parfois en garçon ou se coupait les cheveux...
Je veux parler de Jane Birkin dont j'ai toujours été secrètement amoureux platonique, mais hélas loin d'être le seul ! Ils sont vraiment fous ces anglais de l'avoir laissé tomber amoureuse de Marianne, où plutôt de celle qui symbolise l'hexagone.
Attention, il ne s'agit pas ici de juger Jane Birkin qui elle, n'est pas supposée être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d'hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints... comme Sainte Jeanne d'Arc par le tribunal des guignols de Rouen...
Mais plutôt la biographie qui en a été tirée par Didier Varod et réalisée par Thierry Gautier et Sylvain Leduc, trois admirateurs de la jolie blonde que j'envie, et qui eux, ne sont pas des guignols...
Ça commence plutôt bien avec une petite Jane dont l'enfance a été très heureuse, et qui a toujours été adorée par ses parents, adulée même, quoiqu'elle fasse... Même quand ado, elle tournait "à poils" dans des rôles scabreux, ce qui était jugé "very schocking" à l'époque..
Née un 2 avril, elle est donc du signe Sagittaire qui n'est pas réputé être un signe du zodiaque pudibond ni triste... Tant mieux pour nos yeux de mâle. Et tant pis pour ceux qui aiment les fortes poitrines... Toute petite, la petite anglaise avait un peu une allure androgyne et ado, pour aider ses seins à grossir, on lui avait conseillé d'enduire ses tétons de je ne sais plus quel onguent (c'est précisé dans le film) mais comme ça n'a pas marché, je déconseille avoue-t-elle en se marrant...
Car c'est une des autres qualités des sagittaires : la jovialité, l'auto-dérision, le rire...
Petite, son doudou était même un petit singe pas vraiment craquant, mais qu'elle a gardé toute sa vie... pour l'enterrer en même temps que Serge Gainsbourg, dans son cercueil reposant au cimetière du Montparnasse à Paris... Ce détail attachant est révélé par l'actrice elle-même car c'est un des avantages de ce récit que les trois complices de ce film ont su intelligemment préserver : l'authenticité des témoignages. Une bonne partie des enregistrements vient de la narration de ses souvenirs par Jane elle-même.
Contrairement à bien des commentateurs qui actuellement, voudraient monopoliser la parole et répondre eux-même aux questions qu'il posent, guettant le temps mort pour reprendre le crachoir : tels des pitbulls regardant l'os qu'ils vont saisir... (Léa Salamé, Laurence Haïm, Elise Lucet, mais tant d'autres...)
L'authenticité des faits relatés ne saurait donc être mise en doute.
Contrairement aux autres sagittaires qui fondent une famille assez tardivement, Jane s'est mariée rapidement avec un compositeur anglais. Comme elle lui demandait son avis sur l'opportunité d'un tournage où elle apparaîtrait entièrement nue, son mari lui laissa sa liberté de décision, ajoutant : "de toute façon, tu n'oseras pas jouer ça..." Or, les sagittaires sont toujours sûrs d'eux et c'est le genre de provocation qu'il ne fallait pas lui lancer... Et leur franc-parler n'est pas toujours apprécié non plus...
Le grand tournant de sa vie est né de sa rencontre avec cet empereur du machisme qu'était Gainsbourg et qui par ailleurs se "tapait" les plus belles femmes pour reprendre son expression et
né sous le signe du Bélier.
La fougueuse et intrépide Jane ne pouvait que tomber sous le charme de cet autre signe de feu, tous deux vivant et rêvant d'aventures, l'un sublimant l'autre, et tous deux ne vivant que pour venir à bout des défis...
Après Bardot, Régine, et tant d'autres chanteuses, la jolie Jane inspira Gainsbourg et riva à tout jamais la jolie anglaise à notre hexagone, rue de Verneuil à Paris...
Je n'ai jamais trop aimé le côté chanteuse de Jane qui ne savait parfois pas montrer très haut dans les aigus, n'avait pas une étendue très large du spectre vocal(bande passante) et dont la voix se cassait parfois...
Je n'ai du reste aucun disque d'elle, ni de Gainsbourg si ce n'est que ses compositions, mais pas la voix...
Or, c'est un des défauts de cette biographie de nous matraquer de multiples et innombrables répétitions de ses disques devenues des scies, comme "ex-fan des sixties" et tant d'autres restées confidentielles... Ce qui de plus semble rendre ce film interminable, sauf lorsqu'on peut abréger ses souffrances en les éludant comme je l'ai irrespectueusement réalisé : nécessité fait parfois loi.
A contrario, l'actrice et la femme me faisaient craquer : j'aimais beaucoup sa polyvalence : et j'ai toujours apprécié les femmes-enfants, minces, sans poitrines trop proéminentes, un peu têtes en l'air, imprévoyante, blonde aux longs cheveux, pas trop intellos mais spontanées !
Jane était pour moi un beau rêve inaccessible, d'autant qu'elle pouvait eng... quelqu'un, et pas rancunière comme la plupart des sagittaires, achever sa furie avec un large sourire, illuminant si bien son visage séducteur d'enfant qui va vous réclamer une friandise...
Plus de soixante films à son actif : c'est dire si elle a inspiré nombre de réalisateurs, de producteurs... Le passage du film qui me séduit le plus chez elle est celle où elle apparaît dans "la moutarde me monte au nez" de Claude Zidi qui aimait les actrices pas trop farouches de leurs appâts féminins. Dans un passage, et pendant un faux tournage, on lui reproche comme cow-girl (du far-west) de na pas être assez violente avec des cow-boys qu'elle doit massacrer à mains nues, mais lors d'une pause, elle aperçoit une photo dans un journal de celui qu'elle aime dans les bras d'une autre, et là elle va soudain passer ses nerfs sur les figurants, en les détruisant avec une rare bestialité... Les tenants du signe ont parfois des réminiscences quadrupèdes...
Voilà, vous ne savez pas tout et au cours des presque deux heures de biographie, vous en apprendrez encore et Jane vous envoûtera probablement, plus sûrement si vous avez un signe de feu, mais pas les capricornes ou vierges qu'elle déconcerta vraisemblablement...
France3 le 16.09..2022-
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 7 oct. 2022
Modifiée
le 7 oct. 2022
Critique lue 45 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Jane Birkin et nous
La décadanse, plus encore que notre mort, lie nos âmes et nos corps.
Par
le 25 juil. 2023
Du même critique
Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après Ben parce que tu devrais baiser plus souvent !Ce film commente deux choses : la sortie du film "Gorge Profonde" en...
Par
le 19 août 2022
8 j'aime
13
La Baule ? Sans le punching !La réalisatrice et aussi co-scénariste (ça fait déjà beaucoup !) avait très mal vécu jadis le divorce de ses parents quand elle avait douze ans... De là à faire de...
Par
le 20 janv. 2021
8 j'aime
13
Malgré toutes mes recherches, je n'ai pas réussi à savoir pourquoi ce si beau film avait été affublé d'un titre aussi neuneu ! C'est même la seule chose ratée dans cette oeuvre ! Certes, l'histoire...
Par
le 21 déc. 2019
8 j'aime