Plus que le scandale dont il est ici question, c'est l'hypocrisie de l'industrie du spectacle américain qui fait l'intérêt principal du documentaire.
Mythologiser Jackson en symbole de la lutte des afros américains n'est pas hyper convaincant, bien qu'elle ait sans doute payé un prix exorbitant du a sa condition de chanteuse noire.
C'est la contradiction du puritanisme et de l'exhibitionisme permanent ancrée dans l'histoire de la culture US qui fonde paradoxalement son essor auprès du public cynique en mondiovision. Tandis que les conservateurs evangelistes se scandalisent pour neufs secondes d'un teton telegenique quasiment invisible au premier regard, les progressistes s'emparent de cette affaire pour clamer le droit de sexualiser a outrance tous ceux et celles qui voudraient fermement revendiquer leurs particularités (etniques, physiologiques).
Le spectacle de cette confrontation mediatique permet la multiplication des grands networks qui deversent des contenus standardises specifiquement concus pour scandaliser. The show must go on, et ainsi va la grande et puissante Amerique.