Douce Rachel Weisz... tu es tout ce qu'il y a à sauver dans ce film.
Pourtant, croyez-moi, je l'avais prévenue, voici d'ailleurs un extrait de la lettre que je lui ai envoyé peu avant le début du tournage:
"Chère Rachel,
je t'écris parce que je t'aime bien. Je n'aime pas toujours tes choix artistiques, même si je les comprends, la plupart du temps. En l'occurrence, cette fois-ci, tu dois vraiment avoir beaucoup d'impôts à payer, ou alors ton petit Henry Chance grandissant te coûte bien plus cher que prévu. Enfoiré de Darren, tout ça pour aller filmer Nathalie en tutu !
Alors plutôt que de rejoindre le casting d'un échec annoncé, qui ternira l'image de cette première trilogie plaisante et nerveuse de films d'action/espionnage, n'aies pas peur, viens avec moi. D'accord, je ne suis sans doute pas ce qu'il y a de meilleur au monde, mais contrairement à ce Bourne façon Gilroy, à la douce exhalaison excrémenteuse naissante, je n'ai pas l'intention de cumuler tous les plus gros défauts que l'on puisse s'imaginer, non. Pas en ta présence. Je suis simple, et haut en couleurs, tout le contraire de ce que promet ce naufrage cinématographique.
As-tu vraiment envie de te retrouver face à un Edward Norton perdu, peu inspiré, qui cachetonne ? D'avoir une romance avec ce boeuf inexpressif qui n'a rien compris au sens "nuance" qu'est Jeremy Renner ? As-tu envie que l'on dise de toi: "Rachel Weisz ? Ah oui, la séduisante actrice qui faisait la pouf dans le seul navet de la flamboyante saga Bourne ?!". Car oui, les comparaisons avec les films précédents seront douloureuses. Et je ne parle même pas de comment notre cher Matt va se marrer en voyant son petit camarade Jeremy ramer et couler.
En tout cas, c'est vraiment gentil de vouloir aider un réalisateur en souffrance, car je le concède, Parkinson, c'est moche. Mais au détriment de ton image et de ta santé mentale, es-tu à ce point insouciante et altruiste ?
Bon sang, je t'admire encore plus. Réponds-moi vite.
Kiss. Smack. Muah !"