Dans cette époque de trucages froids et insipides, il est bon de se replonger dans les vieux films pour savourer le travail de véritables artistes des effets spéciaux.
La contribution de Ray Harryhausen à l'histoire cinématographique est monumentale. Pendant 40 ans, il va émerveiller et fasciner des générations de spectateurs dont l'imagination sera nourrie de ses monstres, géants et autres bestioles.
Pour vous en convaincre, savourez ce Jason.
Pélias s'accapare le trône de son frère et tue ses neveux, sauf le jeune Jason. Celui-ci, devenu adulte, part à la conquête de la Toison d'or dans le but de reconquérir ce trône qui lui revient légitimement. Il constitue une équipe de marins hors pairs, acquiert un bateau, et c'est parti !
Comme toujours dans la mythologie, le conflit se déroule sur deux niveaux : les humains entre eux bien sûrs, mais aussi avec les dieux. Ainsi, Héra obtiendra l'autorisation d'aider ponctuellement Jason, sous les sarcasmes de son mari Zeus.
Les scènes "olympiennes" sont kitsch à souhait et ne constituent pas ce que j'ai préféré dans le film.
Bien entendu, ce que tout spectateur attend, c'est du spectacle, des effets spéciaux, du monstre.
Et là, on est servi ! Une hydre qui garde la Toison, un géant marin qui empêche une falaise de s'écrouler, un titan de bronze ou une armée des morts qui vaut bien celle d'Aragorn.
Spectacle bon enfant, le film est idéal pour un après-midi pluvieux en famille. On fermera les yeux sur le respect de la mythologie ou le jeu des acteurs. L'intérêt n'est pas là.
L'intérêt se trouve dans ces 100 minutes de poésie et de rêve où on ne cherche pas à faire peur ou à impressionner mais simplement à offrir un divertissement de qualité.