Je ne suis pas là pour être aimé par Alligator
Deux personnages passent au révélateur du tango qui les obligent à se remettre en question, l'un sa vie rangée et monotone, l'autre son avenir de couple tout tracé. La violence de la remise en question de l'essentiel est filmée avec douceur mais néanmoins la caméra reste proche de ses personnages. On a un film lent, délicat et juste dans le mouvement hésitant des personnages. C'est que l'amour se dessine doucement, en quelques pesos avant et arrière, les joues frolées, main dans la main, avec des non dits qui anéantissent, des contradictions qui punissent, qui poussent à l'extrême, pour aboutir à la libération de sentiments étouffés.
C'est peu dire que la réalisation apporte à ce récit la tendresse et l'écoute exigée. Brizé accorde du temps aux personnages. Des pauses. De l'introspection.
Certes, le scénario n'est pas des plus aboutis dans le sens où peu de place y est laissé à l'original. Peu de circonstances atténuantes pour le père et le fils de Chesnais , la soeur et la mère de Consigny. Un poil caricaturaux, à se demander pourquoi ils ont mis autant de temps à les envoyer balader.
Malgré cela il est facile de se laisser toucher par l'émotion des personnages et de s'attacher à cette romance émouvante.
Je ne connaissais pas Anne Consigny. Je l'ai trouvé merveilleuse. Belle. Mais bon... ce sont mes hormones qui parlent. :oops: