Une petite merveille de pudeur et de sensibilité, portée par deux acteurs en état de grâce : Patrick Chesnais, tout en silences éloquents , et Anne Consigny, vibrante et retenue, un couple dont l'alchimie fonctionne dans les nuances, les non-dits, et la danse qui les réunit.
L'huissier de justice sinistre, la cinquantaine, le sire à la triste figure, rencontre dans un cours de tango, le sourire, la douceur et la grâce , et sa vie sans joie, qui se limite aux visites à son vieux père, extraordinaire Georges Wilson en vieux râleur aigri et bougon, plus sensible toutefois qu'il n'y paraît, s'illumine à ce contact.
C'est un peu le tango des sentiments : deux pas en avant, deux pas en arrière, mais Jean-Claude et Françoise sont faits l'un pour l'autre, et le cinéaste les filme simplement, s'attardant sur un regard, un sourire, un geste ébauché.
Un très joli film où "les silences sont plus éloquents que les mots".