Le film de Finkiel n'est pas mauvais en soi. En fait, il est même intéressant à la base. Développer un personnage lâche, sans but dans la vie, paumé quoi et dont la fierté masculine assez développée l'empêche à chaque coup de faire le bon choix, c'est intéressant !
Mais le problème que j'ai à un moment, c'est cette désagréable impression que l'auteur n'aime pas beaucoup son personnage principal, voire pas du tout ! Et comme il est présent quasiment à chaque plan, au bout de 2h, je frôle l'indigestion ... À chaque situation proposée, je me dis "Nan, il va quand même pas faire ça ?..." Eh ben, si, il le fait... jusqu'à une fin prévisible comme tout le film finalement puisqu'à aucun moment, Finkiel n'a vraiment l'intention de nous faire croire que le mec pourrait sérieusement s'en sortir.
Peu d'aspérité, peu d'espoir ...
Du coup, pour ce qui est de l'empathie, on peut repasser. Le personnage de Duvauchelle n'a vraiment aucune excuse et ne réussit pas à se remettre profondément en cause durant le film, il ne pige pas le fond de son tort dans aucun domaine de sa vie et à vrai dire, il se complait dedans, il garde une position de victime incomprise. Personne autour n'est alors à même de le comprendre et de le justifier un minimum. Encore moins moi, en tant que spectateur.
C'est dommage, ça bascule alors le film dans ce que j'appelle les films frustrants où tu passes toute la séance à souffler de désespoir et de lassitude espérant que le personnage principal finisse par comprendre au moins une petite chose... Mais non...