Londres, 1945. Un énorme missile allemand s'est écrasé dans un parc sans exploser. L'armée britannique y a dépêchée une équipe de déminage qui s'affaire déjà autour de l'engin mortel sous une pluie battante à désamorcer l'ogive. Mark Trevor, correspondant de guerre pour la BBC, n'est qu'à une centaine de mètre de l'explosif, et couvre la délicate opération sur les ondes. Plus loin, un taxi est arrêté par l'armée. Pas de civils à moins de plusieurs centaines de mètre à la ronde. On ne sait jamais. La charge pourrait exploser et sa déflagration rayer tout le quartier du cadastre et ses habitants de l'annuaire. Une magnifique blonde descend du véhicule et, carte de presse à la main, s'approche du talus de sac de sable derrière lequel s'est retranché l'animateur radio. Elle s'appelle Sara Scott et vient rendre compte des évènements pour le journal new-yorkais «Standard». A moins que ça ne soit pour rejoindre son ami Mark qu'elle a rencontré quelques semaines seulement auparavant et dont elle est tombée follement amoureuse. Les sentiments sont réciproques. Pourtant ce soir-là même, à la veille de partir pour Paris où l'annonce de la reddition sans condition de l'Allemagne est sur le point de tomber, il lui choisit sa femme et son fils, qu'il maintenait dans le secret de sa petite ville natale de Cornouailles. Mais à peine l'a-t-il quitté qu'il se languit déjà de sa chaire, de sa voix et de ses cheveux blonds étincelant. Quand il sera de retour, s'est décidé, il fera un choix et prendra les dispositions qui lui incomberont. Malheureusement il ne rentrera pas et l'avion qui était censé le déposer à Paris n'arrivera jamais et s'écrasera sur le tarmac parisien du Bourget. S'ensuivra une longue, douloureuse et pénible dépression pour Sara qui l'emmènera jusqu'en Cornouailles, dans la maison même du défunt amant, sous la protection de son adorable et dupée concurrente l'épouse Kay.

C'est vraiment un drôle de film. Complètement à côté de la plaque quand il s'agit de décrire la relation amoureuse de Sara (Turner) et Mark (Connery) et la jalousie du propriétaire du «Standard» Reynolds (Sullivan) mais assez juste dans l'évocation de l'être aimé disparu et de l'étrange compétition que se font inconsciemment les deux femmes pour faire leur deuil. Les acteurs font ce qu'ils peuvent (premier rôle conséquent de Connery au cinéma) avec un scénario qui, loin d'être mauvais, aurait gagné à être plus approfondi et malsain (Turner et la très jolie Glynis Johns en particulier) malgré le happy-end final.
blig
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le 21 oct. 2014

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