The Leftovers
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Je pleure mon amour est, comme son nom l'indique si bien, l'histoire d'un amour brisé. Ou plutôt de deux amours brisés par le destin.
Car comme tous les hommes sont des salauds irrésistibles, logiquement lorsque la mort les fauche en plein vol, les dégâts sont multipliés par le nombre de leurs conquêtes. Et franchement, mourrir lorsque l'on a une femme et une maîtresse, c'est foutre une sacrée merde.
Plus sérieusement, au travers de cette histoire, le film nous montre deux femmes face au deuil de l'être aimé, qui se rencontrent un peu par hasard (même si ledit hasard a été un peu aidé), et qui tentent à leur manière de faire face.
Après s'être laissé submerger par le chagrin, Kay, la femme du défunt, retrouve la force de vivre en ne pensant plus qu'aux bons souvenir et en mettant de côté les doutes et les regrets.
De son côté, Sarah, la maîtresse innocente s'enfonce plus profondément dans la tristesse, cherchant des réponses et ne pouvant se résigner à ne jamais connaître la vie de l'homme qu'elle a aimé.
L'une tire un trait sur ce qu'elle ignore jusqu'à ce que les souvenirs ramènent son mari à la vie et ranime ses questions sans réponse, l'autre s'acharne à savoir ce qu'elle ne connaît pas.
Les questions sans réponses, les choses inachevées, les décisions non prises, tout ce que l'on aurait voulut faire, voulut dire et entendre et la manière dont on peut gérer cela, tel est le propos de ce film. Résignation ? Oubli ? Persévérance ? Déni ? Bien que l'on ait coutume de dire que le temps guérit toutes les blessures, chacun gère son deuil à sa façon, compréhensible ou non.
Le duo d'actrice pleurant la mort de Sean Connery parvient avec justesse à dépeindre les doutes, la tristesse et le combat de leur personnage. Deux personnages touchants avec leurs forces et leurs faiblesses.
N'oublions pas le petit bout, qui n'est pas en reste avec les questions d'un gamin de son âge, curieux du monde mais ne comprenant pas tout. Car si parler d'un être le fait revivre par la pensée, il peut être dur à son âge de comprendre que pensée et réalité sont différents. Et puisque Sarah elle même ne se résout pas à le laisser partir, comment un enfant peut il gérer le fait qu'il ait fait son deuil mais que son père ressurgit avec tant de vie ?
Le combat est aussi pour ceux qui restent sur le côté. Les amis, les proches qui voit une personne chère se battre contre la disparition et faire leur deuil. Comme du vivant de son ami, Alan est l'ami idéal. Quoi qu'il ait son opinion, sa priorité va au bien être de ceux qu'il apprécie. Faire ce qu'il faut pour ne pas briser le bonheur de ceux que l'on aime et les protéger, les soutenir dans les périodes sombres, tel est selon moi le rôle d'un véritable ami, et Alan nous offre un aperçut du job lié à ces relations. Avec le patron de Sarah, ils ne peuvent qu'observer, conseiller et être présent, ce qui représente déjà beaucoup, même s'ils ne peuvent rien faire d'autre.
Une histoire pleine de tristesse et de compassion donc, que nous offre une bande d'acteurs talentueux qui fort heureusement ne sombre pas dans le pathos. La mise en scène n'a certes rien de transcendant mais elle est efficaces.
On reprochera peut être aux actrices d'être toujours sur leur trente et un (et maquillées) même quand elles sont au fond du gouffre et en mode automatique (comme lorsque Sarah annonce à son boss qu'elle est apte à reprendre le boulot avant de sortir de la clinique), mais la justesse du script et des émotions du film font oublier ce genre de détail.
Il ne s'agit pas là d'un film qui donne la pêche ou qui vous divertira joyeusement, mais assurément Another Time, Another Place (quel titre bien choisit !) reste un très joli film.
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Créée
le 18 mars 2016
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