J'ai eu une faiblesse

Mon petit manifeste intitulé "On ne fait pas du bon cinéma avec de bons sentiments" dans une main et une grenade dans l'autre, je m’apprêtais à "éparpiller façon puzzle" ce court français visiblement bourré de bonne conscience.

De plus après avoir regardé de plus près le palmarès long comme le bras que s'était forgé ce film à travers les festivals, les nominations aux César et autres Oscars, etc etc, j'ai prudemment mis de côté un fusil d'assaut flambant neuf au cas où la grenade vienne à ne pas accomplir totalement sa tâche. En effet, un film bardé de Prix du public est selon moi quelque chose qu'il faut aborder avec grande prudence, tant cela pue l'objet consensuel à des kilomètres.

Les premières minutes n'ayant rien fait pour me rassurer, je prenais sur moi pour ne pas faire usage immédiatement de mon engin explosif.

Et soudain, et je m'en veux encore, j'ai cédé, ou pour être plus précis mon faible cerveau a baissé la garde et s'est laissé dominer par cette saloperie de petit cœur qui bat,semble-t-il, en moi. Voilà comment cette chose rarement à l'ouvrage chez moi m'a amené à plier devant ce joli conte humaniste. Et je me rappelle même avoir eu cette pensée horrible : "Parfois le public a raison".

C'est bien beau tout ça mais je me retrouve donc avec une grenade et un fusil d'assaut sur les bras. Moralité : le prochain film à la c.. qui passe dans le coin va manger sévère.