"Je suis curieuse, version jaune" est la première partie d'un diptyque cinématographique, de 1967, du cinéaste Suédois Vilgot Sjöman (grand ami d'Ingmar Bergman); suivra un an plus tard JE SUIS CURIEUSE édition bleue.
Synopsis : Dans le Stockholm des années 60, Lena Nyman, étudiante de 22 ans et activiste, s'intéresse - sous la caméra d'un jeune réalisateur qui est aussi son amant - à des questions qui dérangent ses concitoyens : la lutte des classes, la révolution sexuelle, la non-violence. Elle sillonne donc son pays, avec micro et magnéto, avide de mieux le comprendre. Mais elle en profite également pour mieux connaître les hommes.
Film gauchiste expérimental et sulfureux, d'une totale liberté, "Je suis curieuse" est un film, largement improvisé, qui part un peu dans tous les sens, mélangeant réalité, fiction, politique et sexe. Les séquences ont l'air de s'enchaîner un peu au hasard, au fil des sujets abordés.
A travers les interviews tournée par Lena, Sjoman dresse un portrait de l'évolution social en Suede (à cette époque les sociaux démocrate sont au pouvoir depuis une trentaine d'années). Il nous démontre que les classes sociales n'ont pas complètement disparu et que les suédois demeurent des conservateurs pour la plupart.
Mais ce qui fait la particularité de cette oeuvre, c'est l'omniprésence du sexe, qui est montré de manière explicite. Censuré dans de nombreux pays, il fait 500 000 entrées en France. D'abord interdit au USA, il fera 20 M de dollars de recette, quand se distribution sera finalement autorisé, comme quoi le sex ça fait vendre.