Je suis donc tu es
6.2
Je suis donc tu es

Court-métrage de Maylis de Poncins (2018)

Voilà un titre bien trouvé, et conforme au contenu du film : le bonheur ou, à tout le moins, la bonne humeur, la courtoisie et le respect envers les autres, sont communicatifs : on se transmet un flambeau qui peut éclairer les visages des autres de nombreux sourires, même si ce sont des inconnus ! Petits gestes, grands effets.


Au contraire, la mauvaise humeur se transmet aussi comme une épidémie. Le film est volontairement caricatural sur ce point, il a de toute façon bien peu de temps du fait des 2’20 imposées par le Festival Nikon, mais Maylis de Poncins nous sort une jolie trouvaille, la boule noire qu’on se transmet comme un mistigri, mais involontairement (voir d’ailleurs la critique de PierreAmo qui apporte de jolis éclairages sur ce point et la théorie des humeurs).


Le film reste toutefois assez réaliste. En effet, notre humeur, bonne ou mauvaise, se transmet facilement, et il est sans doute de notre devoir d’y porter attention. Agir avec le sourire ne réglera pas les malheurs du monde, mais il ne les accroîtra pas. Je crois à tous ces petits gestes du quotidien qui manifestent notre humanité, dans un monde où nous sommes de plus en plus des étrangers pour les autres, si ce n’est des loups. Alors ce film, avec son final simple, nous offre un espoir. Il n’invente rien, tout cela, on le savait déjà, mais il réaffirme joliment ce qui devrait être une évidence : « je suis, donc tu es ». Nous n’existons que parce que d’autres nous voient comme des êtres non seulement vivants, mais dignes de respect.

socrate
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Courts pas courus (mais parcourus!), Tous courts ! et Nikon Film Festival 9ème édition

Créée

le 28 févr. 2019

Critique lue 440 fois

4 j'aime

socrate

Écrit par

Critique lue 440 fois

4

D'autres avis sur Je suis donc tu es

Je suis donc tu es
socrate
7

Oh que oui !

Voilà un titre bien trouvé, et conforme au contenu du film : le bonheur ou, à tout le moins, la bonne humeur, la courtoisie et le respect envers les autres, sont communicatifs : on se...

le 28 févr. 2019

4 j'aime

Je suis donc tu es
Fatpooper
2

Le mystère des couilles noires

Le concept n'est vraiment pas très clair. Du coup on n'est pas très attentif. Pis de toutes façons ça raconte pas grand chose. Les situations sont aussi un peu délicates, chaque fois la personne a un...

le 18 févr. 2019

1 j'aime

6

Du même critique

Ma liberté de penser
socrate
1

Ma liberté de tancer

Cette chanson est honteuse, un vrai scandale : il est absolument inadmissible et indécent de tenir de tels propos quand on gagne plusieurs millions d'euros par an, alors que des tas de gens galèrent...

le 12 avr. 2012

171 j'aime

76

La Ligne rouge
socrate
4

T’es rance, Malick ?

La ligne rouge, je trouve justement que Malick la franchit un peu trop souvent dans ce film, malgré d’incontestables qualités, que j’évoquerai tout d’abord. La mise en scène est formidable, la photo...

le 21 sept. 2013

136 j'aime

78

Ernest et Célestine
socrate
9

A dévorer à pleines dents !

Pour tout dire, je ne savais rien de ce film avant d’aller le voir, je craignais une histoire un peu gnangnan pour bambin à peine sorti du babillage. Bref, j’y allais surtout pour accompagner la...

le 10 janv. 2013

133 j'aime

22