Ce n'est pas moi qui pleure, ce sont mes yeux...
Jean de Florette fait partie de ces films que je regardais souvent quand j'étais petit, aux côtés de ma grand-mère pendant les vacances d'été. Par nostalgie, j'ai eu envie de le voir à nouveau.
Ce film, comme toutes les adaptations de Pagnol, est extrêmement fort, riche en émotion. L'histoire est simple, mais poignante, et tout se joue dans les dialogues truculents, les accents du sud, l'ambiance de village rural, et l'interprétation. Ici, nous avons un trio d'acteurs exceptionnels. Daniel Auteuil, en Ugolin, paysan un peu simple, pas mauvais bougre, mais manipulé par Yves Montant, le Papet, vieil homme cynique qui ne rêve que d'une chose, redonner la gloire au nom de sa famille par l'intermédiaire de la réussite de son petit-fils, et Gérard Depardieu, Jean Cadoret, qui souffre de plein de défauts pour les habitants du coin : homme de la ville, instruit, bossu...mais également travailleur et têtu. Deux caractères fort, et au milieu, la pauvre Galinette tiraillée entre son projet d'oeillets et l'amitié qui va naître entre lui et Jean de Florette.
La scène finale est absolument poignante (le regard de la petite Manon!), et présage d'une suite encore plus puissante, avec son lot de drames.