L’étudiante d’une grande beauté, à l’allure d’une femme fatale ! C’est le genre de cliché qu’on peut trouver dans n’importe quel film d’adolescence ou dans les productions où le lieu de l’action est une université américaine. Quel mec ne reverrait pas de sortir avec une fille attirant tous les regards masculins, la tentation est irrésistible, la tension est palpable et on ferait tout pour au moins sortir avec elle. C’est le genre d’image que révèle cette comédie horrifique américaine, réalisée par la réalisatrice Karyn Kusama, nous ayant déjà proposé le film Girlfight mettant en valeur la force, l’amitié féminine et les capacités d’une femme à atteindre un but. Pour son second long-métrage, elle use une nouvelle fois le sujet de la séduction féminine, à travers le parcours d’une étudiante à la physique soignée et à l'image ravageuse. Plusieurs ponts sont intéressants à traiter dans ce film comme l’amitié féminine, entre la bombe sexuelle et une autre étudiante, à l’image inverse de cette dernière.
Une vision plutôt bien développée, prouvant qu’une fille peut rendre n’importe quel service à une autre, sans trahison. Ensuite, on a le fait qu’une fille soit visée par tous les mecs d’une université, sujet totalement banal et pas très difficile à le traiter. En plus de ces deux points, la production nous présente un troisième, où là on casse l’image familière qu’on peut se faire au tout début du film, celle où l’étudiante est obligée de sortir avec des mecs, afin de conserver sa beauté, suite à un tragique événement que cette dernière a vécu froidement. C’est plus dans cette optique que j’étais curieux de découvrir ce long-métrage et je comprends bien comment une actrice aussi sexy et ravissante que Megan Fox ait pu atterrir dans ce projet. Celle-ci n’avait absolument pas besoin d’être une grande actrice, son physique fait parfaitement l’affaire pour incarner un rôle digne de fille collectionneuse de mecs.
Dans n’importe quel plan, Megan est une présence majestueuse et captivante. Toutefois, cela ne m’a pas empêché de juger qu'elle a été recrutée uniquement que pour sa beauté. Son personnage est assez mal écrit, pas très menaçant, ça manque un peu de folie et en plus, cela n’a rien d'original. On peut très bien la comparer avec la princesse maléfique de Blanche-Neige sauf qu’au lieu d’absorber l’énergie de jeunes et belles filles, elle bouffe des mecs comme des repas, avec une image de possédée confirmée. Amanda Seyfried est par contre une actrice qui incarne subliment la fille coincée, fragile et normale, avec un air de bibliothécaire. Je dirais que ce duo d’actrices est certainement le point fort du long-métrage car tout le reste est dépourvu d’intérêt et ça manque beaucoup de piquant. Tout le film n’est qu’une série de meurtres, c’est assez répétitif et vite rébarbatif.
Il n’y a pratiquement aucune évolution, la copine tente de persuader le démon de cesser ses massacres mais elle ne fait rien de plus, pas même faire une annonce à tous les mecs de l’éviter. Dans ce genre de production, on s’attend toujours que quelque chose de grave va se produire, un peu comme dans la production Carrie au bal de la vengeance, où la fin montre considérablement ce que le souffre-douleur pouvait faire de pire. Dans Jennifer’s Body, il n’y a rien de tout ça et on est assez déçu, même si Megan Fox nous motive à voir le film jusqu’au bout. Certaines images sont assez effrayantes mais un peu bâclées, on note quelques stupidités dans le scénario et une atmosphère de plus en plus pensant pendant le visionnage du film. Cela aurait pu être une comédie bien sympa de film série B mais on sent bien que la réalisatrice ne voulait pas exploiter son sujet, de faire quelque chose de vraiment très inhabituel. 4/10
- Je croyais que tu tuais que des mecs !
- Je peux faire quelques exceptions.
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