J’ai mis du temps à comprendre que le jeu était une allégorie de la société 😭. Mais bon même avant ça je trouvais que c’était un bon film, donc on est vraiment ici face à un métrage de qualité. Le travail du collectif Les parasites est très bon, j’en ai déjà parlé dans d’autres critiques.
Bastien Ughetto est excellent comme toujours, je le verrais bien dans un film de Quentin Dupieux. Celui qui m’impressionne particulièrement, c’est Antoine Basler (le père). Il a beaucoup de charisme, et campe à merveille le rôle du système, du conservateur, qui ne veut pas changer les règles du jeu. Je l’ai découvert dans ce film, je n’ai pas vu 99 francs. Les autres acteurs sont bons, mention spéciale à Anouchka Csernakova, touchante dans le rôle de la grand-mère, des marginaux rejetés par la société.
La mise en scène est assez simple mais très bien exécutée, on voit un plan intéressant vers le début du père qui verrouille une porte, instituant l’impossible changement. Le plan final, en plus de nous indiquer que le jeu est une allégorie de la société, nous fait voir 2 amoureux de dos dans la pénombre avec la caméra qui dézoome, peut-être inspiré par la scène finale de Fight club?
Je pense que c’est le meilleur court-métrage des Parasites, le plus intéressant dans le message. Ils se sont inspirés de cette belle phrase de Theodore Monod: « L’utopie n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. »