Passé inaperçu.

C'est le film de mes 17 ans. Je l'ai cherché, longtemps, partout, je l'ai oublié, et puis j'y ai repensé, puis oublié de nouveau. Et puis je l'ai trouvé, sur une vieille VHS.
Il a vieilli, ce film.Il est désuet, fané. Etienne DAHO y fait une apparition ridicule, Elisa et Eric, tout droit sortis d'une pièce de Cocteau, surjouent. Et pourtant, ça n'a aucune importance.
Que voulez-vous, il y a des choses, comme ça, qui l'air de rien, vous marquent, vous suivent en silence, vénéneuses et lancinantes.
Daudet disait que c'est l'enfance qui nous modèle. Tout le reste n'est que répétition.
Mention spéciale à la bande son, notamment à la ritournelle finale, entêtante, sinistre et gaie à la fois, que je n'ai jamais oubliée.