Un film qui dérange au début : le scénario est niais, la fin, hyper bizarre. Ce n'est qu'en le reregardant que j'ai fini par l'apprécier et finalement, y voir toute sa poésie. Car ce film est une métaphore à lui-même, tout y est une question de forme : une histoire amorcée par un narrateur ne pouvait être qu'un conte ; aussi, il lui fallait sa dose de belles images et de musique. Les couleurs sont magnifiquement irréalistes, le travail du son est tout aussi intéressant... une esthétique au service de l'histoire.

Dans ce film, deux enfants grandissent ensemble et deviennent plus que de simples amis. Leur jeu Cap ou pas cap instaure entre eux une relation de compétition ; ils se courent toujours après, l'un est prêt pour une relation sérieuse quand l'autre ne l'est pas. Cap ou pas cap, ou le grand jeu de la vie, celui où tout peut arriver sans qu'on s'y attende, mais auquel chacun de nous se prête malgré tout.
Voila, j'espere que ça vous a plus, en tout cas si vous ne l'avez pas encore vu, j'spere que ceci suffira à vous faire sortir le Dvd de sa boite/lancer le téléchargement, car la suite est un pur ******SPOIL******* !!!!! (désolé dante_rocks ^^)

Ainsi, ils ne font que jouer, les deux gamins se testent ; la scène de la course poursuite à la fin est d'après moi la plus belle, avec ce qui s'ensuit. Julien fuit dans la plus totale excitation : sa voix off se livre à un monologue abasourdissant, un flot de mots plus ou moins en rapport mais qui, réunis, formule l'intériorité du personnage. Le tout est entrecoupé d'extraits du match de Sergei, avec par-dessus une musique tout sauf d'action, une musique « émotion »... Un mélange qui fait ressentir tout l'enjeu du film.
Ce sont donc des scènes particulièrement tendues, frustrantes, émouvantes, pas tout a fait réelles que le film nous offre. La fin prend alors un sens ; Sophie et Julien s'aiment, c'est incontestable, mais la vie ne leur permet pas de vivre ensemble et ne le permettra jamais, aussi, ils choisissent d'être enfin unis, en immortalisant l'instant de leur amour, par le béton, une manière d'être sûr qu'ils auront ce qu'ils voudront, être ensemble.
Bien sûr ça reste un film, et le parti pris ici a été de clore cette histoire, ce conte, d'une maniere toute particuliere ; a noter donc que, NON, mourir enseveli sous des tonnes de béton n'est pas romantique, mais participe ici a une théatralisation de l'histoire messieurs-dames qui en douteraient.
nymphalis
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le 24 avr. 2012

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le 25 juin 2013

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nymphalis

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