Avec l'histoire de ce jeune gitan boxeur qui se converti à une religion assez fermée, ce qui entraine le désarroi du côté de ses proches, en particulier sa mère, il y'a largement de quoi réaliser un film intense. Jimmy Rivière n'y arrive jamais, restant trop superficiel. Les questions induites par ce scénario au fort potentiel ne sont pas fouillées. Tout comme les personnages qui semblent un peu en deux dimensions.
Il reste à ce film une certaine beauté poétique, typique du cinéma d'auteur qui se la raconte. Mais ici ça marche pas trop mal. La prestation de Guillaume Gouix permet de donner un peu de vie à un film trop lent, tandis que le reste du casting pédale dans la semoule.
Ca aurait pu ressembler à La Désintégration dans la manière de traiter ce thème de la conversion. Ca aurait pu ressembler à Bullhead et son portrait crasseux de monde de la boxe et de ceux qui vivent dans des caravanes. Mais c'est plat, ça ne ressemble à rien, et pourtant ce n'est pas un fiasco. Dispensable.