Quand "Oscar" rencontre "La corde", ça pourrait donner ceci.

Quand on parle de De Funès, ce sont souvent des souvenirs qui ressurgissent, des rires, des acteurs qu'on aime voir dans "ses" films, mais très rarement, voire jamais, le rôle des réalisateurs.

Quand on voit ce film, on pense peut-être à Oscar, dans la mise en scène théatrale, avec un peu plus d'extérieurs quand même, qui fonctionne aussi sur une histoire de quiproquos, et un cadavre gênant que l'on cache à n'importe quel prix (là, ça me faisait penser à La corde).

Ici encore, De Funès nous orne d'un grand numéro, vociférant et rugissant à tout va, et ça marche encore et toujours. Il est accompagné de ses partenaires habituels (Michel Galabru, Claude Gensac, et Paul Préboist dans un petit rôle), où il faut souligner la plus grande importance dans le film qui est celle de Claude Gensac.
Encore une fois l'épouse de De Funès, elle est aussi très drôle dans le burlesque, notamment la fameuse scène, improvisée, où ils doivent cacher le cadavre dans un petit chariot, mais comme il est devenu trop raide, Gensac se résout à la scier en deux, sous l'oeil halluciné de son mari.

Il y a aussi Bernard Blier en inspecteur débonnaire qui n'est spécialement drôle en soi, mais où l'humour se produit dans les face-à-face avec De Funès, dans cetet scène extraordinaire où les deux sont assis sur un canapé (qui a une importance dans l'histoire), mais De Funès parait deux fois plus petit que Blier, aussi bien physiquement que dans la menace que celui-ci semble suggérer.

Après, De Funès fait que l'histoire policière devient en cours de route une pure comédie, avec des éléments tragiques tranformés en gags, mais c'est vraiment bien ryhtmé, même si encore une fois, je ne vois pas de style émerger dans la réalisation, mais je note une très jolie B.O..

Le cadavre est bien encombrant, mais Jo est un film très emballant !