souffle de vie
La grande force du cinéma coréen est de savoir mixer les genres, ou plus exactement de savoir les transcender, en annonçant un sujet (ici la corruption de flics) pour finalement nous amener vers une...
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le 9 janv. 2022
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La grande force du cinéma coréen est de savoir mixer les genres, ou plus exactement de savoir les transcender, en annonçant un sujet (ici la corruption de flics) pour finalement nous amener vers une variation certes attendue, mais pas sous cette forme (le drame social).
Ici tout part d'un énième polar à la mode coréenne, ou un flic corrompu va se trouver à devoir nager dans la cour des grands truands, avant de retrouver sa rédemption - dans le sang bien sur.
Rien de très original me direz-vous, une variation sur le même thème, un simple "training day" à la sauce coréenne ?
Voire, car ca c'est le début.
Car si on met de coté le jeu d'acteurs, excellent (mentions spéciales à jeon so nee et surtout à lee sun gyun, qui est un caméléon tant il peut jouer des variations un même role), ce qui caractérise le film c'est en pleine lumière sa critique d'un capitalisme cynique et triomphant, exigeant qu'on le pare en plus de morale.
la bourse pour les étudiants miséreux du samsung local est édifiante de manip doucereuse et totalement hypocrite
Si la première heure - longue - est un poil trop classique (genre notre héros corrompu va-t-il arriver à s'en sortir) - la seconde partie du film, qui survient au 2/3, change la donne, et fait basculer l'ensemble dans une émotion de plus en plus sincère, qui va nourrir et faire éclater le souffle de rage annoncé dans le titre.
le suicide désespéré et désespérant - pour ses motifs - qui ouvre cette deuxième partie est totalement inattendu, et renvoie un message qui claque bien à la gueule .
Cette émotion guidera une vengeance salvatrice, avec un concession finale qui aurait pu être évitée, mais qui, grâce à la luminosité de la dernière scène, éclaire le message du réalisateur.
Quelle est la limite morale que nous devons accepter pour que nos enfants acceptent de vivre dans le monde que nous leur léguons
Un film imparfait donc, qui hésite trop entre polar et drame, et aurait peut-être du aborder son véritable sujet qui concerne toutes les sociétés occidentales, mais qui confirme que décidemment, c'est de Corée du sud que viendra le renouveau du cinéma populaire, mais capable, même par la bande, d'amener une point de réflexion sur le monde qui nous entoure.
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le 9 janv. 2022
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