Le dernier gros coup de Bill Gates ?
L'analogie est facile mais Jobs c'est ce qu'aurait pu être The Social Network si le projet n'avait pas été confié à quelqu'un d'aussi expérimenté que Fincher, en offrant à un scénariste random qui a bossé sur des projets médiocres et qui n'avait pas encore réalisé le moindre film à savoir, Joshua Michael Stern , la production n'avait pas une ambition démesurée pour ce projet et ça ressent énormément à l'écran !
Pourtant c'est bien dommage, qu'on aime Apple ou pas, un biopic sur un homme visionnaire qui a toujours su s'entourer de personnes compétentes pour changer le monde à sa façon méritait un traitement plus pertinent approfondi, ici tout va trop vite ou pas assez ! Dans une réalisation fade semblable à un mauvais téléfilm, le récit se perd régulièrement dans un rythme absolument pas maîtrisé, s'attardant sur des détails insignifiants et soporifiques pour traverser les grandes étapes qui ont permis à Steve Jobs et Apple de devenir des figures incontournable des années 80 ! Tout va trop vite et pas assez, en 30 minutes le début de la réussite, l'explosion et la déchéance sont amenés sans finesse quand on s'attarde sur le baba cool marchant pieds nus à la fac. Ashton Kutcher dans le rôle titre offre une performance correcte sans briller pour autant, hormis peut être lors de la scène d'ouverture dans laquelle Jobs annonce l'iPod et qui dans sa gestuelle et sa façon de s'exprimer capte assez bien l'aura que pouvait avoir le visionnaire dans ces moments là.
Moins efficace qu'un documentaire d'M6, ce long métrage n'a ni les qualités cinématographiques nécessaires pour offrir un biopic divertissant ni la substance pour relater la vie de Jobs correctement. On retiendra juste le génial Bob Dylan pour nous accompagner musicalement, la présence de J.K Simons (Schillinger dans Oz ) toujours appréciable et quelques scènes réussies puis on oubliera vite l'expérience qui ne mérite pas un déplacement en salle.