Délire sous LSD ou bad trip ?
On peut dire que le PIFFF commence bien avec ce film d'ouverture complètement décalé et délirant. Pas de superflu ou de présentation trop longue, on rentre très vite dans le sujet avec cette fameuse Soy sauce qui a le pouvoir de faire apparaitre des choses hallucinantes.
Les gags s'enchainent alors dans un grand n'importe quoi joussif: poignée de porte qui se transforme en pénis, hot dog qui sert de portable. Le tout filmé de manière décousue et désorganisée ce qui malheureusement nous fait parfois décrocher. Les effets spéciaux sont dignes d'une série z mais montrent bien la volonté du réalisateur de faire dans l'absurde. Au final on s'y attache à nos héros, on les suit dans leur délire psychedelique où les démons ressemblent à tout sauf à des monstres sanguinaires: monstre fait de morceaux de viandes et de saucisses par exemple (avarié ou pas ça craint).
Les dialogues sont aussi barrés que les bestioles et devraient en faire rire plus d'un. Dommage que la fin ne se contente que d'une pirouette baclée à la sauce 6ème sens (sans spoiler hein). Autre point négatif c'est qu'a trop vouloir bien faire, Don Coscarelli mélange un peu tout à la barbare et semble lui-même perdu dans un de ses univers parallèles. Les intrigues s'enchainent sans faire mouche le tout noyé sous un grotesque comique pourtant bienvenue. Ca reste fun certes, mais on ne peut s'empêcher de ressentir le vide derrière tout ça.
John dies at the end est donc un divertissement correct qui saura amuser les adeptes du second voir même troisième degré. Un trip hallucinogène qui nous fait monter dans les tours du grand n'importe quoi. On regrettera quand même le manque de rigueur dans la réalisation qui ne nous fait pas éviter le bad trip. En attendant je reprendrait bien de la soy sauce, pas vous ?