John Wik était censé marquer le retour de Keenu Reeves, entamé avec 47 Ronin qui était déjà assez moyen. J'étais septique en lisant le synopsis : un ancien tueur à gage pète une durite après le meurtre de son chien... Admettons. Le teaser, un extrait d'une scène d'action , était suffisamment alléchant pour que je tente le coup.
La scène du chien, donc. Je n'ai pas trouvé la mort du chien si touchante, en tout cas pas au point de décimer le tiers de la population mafieuse de la ville. Vouloir se venger du petit con de fils à papa qui a fait ça en revanche, sonnait comme une justification bien plus valable ! En plus, la voiture qu'on lui vole est superbe j'aurai compris ! Alors pourquoi le chien ? Oui c'est vrai, Il représente l'espoir de repartir à zéro auquel le héros s'accroche après la mort de sa femme, mais le malheureux clébard n'a pas trois minutes de temps d'écran avant de se faire massacrer par ce gosse de riche inconscient. Celui-ci est incarné par Alfie Allen (Game Of Thrones), qui a décidé qu'incarner des têtes à claques au pantalon pas très rempli (ahah) sera le credo de sa carrière.
Inconscient il l'est vraiment, parce que John Wik dans ses belles années, fut une sorte de "nettoyeur" en puissance au sein de la mafia. C'est la brute ultime, et le film nous le rappelle toutes les trente secondes : tout le monde le reconnait où qu'il aille, il peut aller partout comme si tout lui était dû, et il est respecté voire craint par des hommes qui auraient pourtant les moyens de se débarrasser de lui. Et lui, il affiche un calme à toute épreuve, toujours ultra précis dans ce qu'il fait, c'est à dire tuer des centaines de personnes pendant deux heures.
Les situations qui implique le héros donnent des scènes d'actions bien chorégraphiées et bien filmées, mais inégales en qualité. Malgré cela, elles représentent un élément différenciant face aux autres film du genre, même si elles finissent par être un peu répétitives.
En fait, la manière dont tout s'enchaine m'a fait penser au déroulement d'un jeu "shoot them all" dans lequel on tue pour progresser jusqu'au but, celui-ci étant donc le petit con.
L'histoire qui donne prétexte à tout ces épanchements d'hémoglobine ne m'a pas non plus trop convaincu. Par contre, j'ai apprécié l'univers du film : une mafia qui vit en autarcie avec ses propres règles et même sa propre monnaie, qui rend le personnage de John Wik plus crédible.
On passe donc un bon moment, si on part dans l'optique de regarder un film de boucher. Ça se bat, ça saigne, mais ça pleure pas ! Et final c'est pas plus mal !