Il n’était pas le croque-mitaine, il était celui qu’on envoyait tué le croque-mitaine.

John Wick est le film d'action exemplaire et mariant adéquatement le genre action et la vengeance que l’on aimerait voir plus souvent de nos jours. Réalisateurs et cascadeurs, Chad Stahelski et David Leitch sont des professionnels qui savent tenir la caméra à la perfection pour nous offrir un long-métrage nous propulsant dans une confrontation démesurée et menée par un tueur se confrontant à son ancien patron et à ses fidèles. Du gunfight, des combats à mains nuess, des manœuvres de voiture furieuses, la production en est truffée pour combler le plaisir des cinéphiles avec un minium de distraction jubilatoire.


C’est avec ce film que Keanu Reeves, l’interprète de Néo dans la phénoménale franchise Matrix, annonce son retour au cinéma en campant un personnage qui lui colle parfaitement à la peau, John Wick. Ce dernier n’a rien d’exceptionnel par rapport à tous les personnages qu’on a pu voir dans des productions de même genre, il est juste l’incarnation typique d’un tueur qui tient à se venger d’un mal qu’on lui a fait subir. Keanu Reeves apporte sa virilité et fait appel à son expérience au combat acquis pendant sa carrière pour bien personnifier son protagoniste. Il prouve comme dans du beurre son aptitude à nous offrir de scènes de combat à l'art martial très bien chorégraphié et des guns-fights carabinés où on le voit chaque fois tuer sans pitié et sans hésitation des dizaines de gars.


Et on sait à quel genre de gars on a affaire quand l'ancien patron de notre héros nous dévoile que John est capable de tuer un mec avec seulement un stylo. Ce genre d’introduction est bien placée dans la production pour bien nous faire croire que John Wick est un tueur capable de tout pour nous surprendre, de même quand un garde annonce sérieusement à l’homme ciblé par John qu’il devrait avoir peur de ce dernier. Et le fait que le personnage principal soit un homme péniblement attristé par la mort de sa femme et qu’on lui prive de ses deux plus grands bonheurs quotidiens ne fait que renforcer l’intérêt de voir le film jusqu’à la dernière minute.


Surtout avec un très bon casting qui sait se comporter comme il faut pour camper des personnages crapuleux et impitoyables, même si on reconnaît quelques déceptions comme Michael Nyqvist qui fait trop décoratif en tant que chef d'une mafia, Willem Dafoe se contentant de tirer quelques balles avec son fusil-sniper pour aider notre héros ou Adrianna Palicki qui aurait pu être bien mieux exploitée, surtout quand cette dernière incarne une tueuse d’une beauté magnétique et séductrice. Concernant la mise en scène, ça change pas mal d’assister à des scènes de combat qui ont été tournées majoritairement en mode travelling, une méthode de filmage de plan où on déplace la caméra en même temps que le personnage se déplace dans la salle.


Je suis lassé de voir des scènes d’action où on enchaîne des plans à chaque coup porté par les combattants, ça casse souvent le plaisir, surtout quand on affiche des gros plans cadrant des objets ou des points précis comme un pied touchant un ventre, le genre de plan qui ne sert pas à grand chose, surtout si ce n'est qu'un plan d'une demi-seconde. En mode travelling, on peut voir toute l’amplitude des coups du personnage principal sans perdre une miette, ni sans être déstabilisé par un changement brut de plan. Les réalisateurs ont bien cadré la plupart des plans pour qu'on puisse suivre John en plein affrontement avec les hommes qui entourent ce dernier, même s’il y a quelques maladresses comme une luminosité trop sombre pour certains plans de l’attaque de la discothèque.


On peut également noter un dénouement qui met un peu de temps à démarrer mais une fois cette étape franchise, ce n’est que de l’action non stop. Malgré ses défauts, je me suis laissé emporter par ce film qui m’a incroyablement diverti par ses scènes d’action étoffées et la technique cinématographique indéniable que les réalisateurs ont appliqué pour révolutionner le film d’action, sans omettre un univers très bien retranscrit et très gangster de la mafia russe et de leur environnement urbain. 8/10



T'en fais pas... La femme de chambre te trouvera !


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le 17 févr. 2018

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LeTigre

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